DLes grimpeurs du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA), une association française, sont installés depuis 6 heures du matin dans un érable situé en face du Parlement européen à Bruxelles. Ces derniers comptent y rester pour une durée indéterminée pour protester contre le projet controversé d’autoroute reliant Toulouse et Castres. Thomas Brail, fondateur du GNSA, était présent.
Faire entendre une cause française
Par cette action, les militants entendent donner un écho international à la mobilisation de longue date dans le sud-ouest de la France contre la construction de l’autoroute A69, jugée « anachronique » par les militants. Depuis plusieurs mois, de nombreux groupes locaux s’organisent localement pour tenter de faire capoter ce projet.
Ce dernier envisage de bétonner 400 hectares et d’exproprier 150 agriculteurs, suscitant l’opposition de la population locale. Plus de 2 000 scientifiques ont également soutenu la protestation.
Selon le fondateur de la GNSA, l’A69 ne permettrait de gagner que 10 à 12 minutes de temps de trajet par rapport à la route nationale existante, peu fréquentée avec seulement 8 000 véhicules par jour. Par ailleurs, “la construction du nouvel axe est présentée comme un ‘projet social’, alors que l’aller-retour sur 53 kilomètres coûterait 17 euros”, a souligné M. Brail.
« Le défenseur des arbres »
Originaire du Tarn, Thomas Brail avait déjà mené des actions similaires en septembre et octobre derniers à Toulouse et devant le ministère de la Transition écologique à Paris. Celui surnommé « le défenseur des arbres » avait notamment entamé une grève de la faim de près de 40 jours et une grève de la soif interrompue par l’intervention des secours.
