après le départ d’Ariel Henry, tous les espoirs se portent vers le Conseil de transition

après le départ d’Ariel Henry, tous les espoirs se portent vers le Conseil de transition
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Haïti fait face à l’inconnu après l’annonce de la démission du Premier ministre Ariel Henry. Soumis à la pression des gangs, abandonné par la communauté internationale, il quittera ses fonctions après la désignation de son successeur par un Conseil présidentiel chargé de la transition.

Publié sur : 13/03/2024 – 11h48

2 minutes

Sous la direction de la Communauté des Caraïbes (Caricom), des acteurs politiques et du Société civile haïtienne a convenu de la création de ce Conseil qui sera composé de sept membres et de deux observateurs censés représenter les différents courants politiques et économiques influents dans le pays. Mais des groupes aux intérêts divergents, chacun jouant son rôle. Un accord est-il possible ?

Tout reste à faire selon le politologue haïtien Jacques Nesi, docteur en sciences politiques, membre du Laboratoire des Sciences Sociales des Caraïbes, avec Anne Corpet : ” Ce Conseil sera pour l’instant composé de représentants de différentes forces politiques, sociales et économiques, mais reste à fixer l’agenda et également son mode de fonctionnement.. »

Nous avons confiance dans l’élan collectif »

Parce que la collégialité sera la règledit encore Jacques Nesi. Pour l’instant, nous faisons confiance à l’élan collectif, à la prise de conscience citoyenne des différents acteurs. Il est vrai que, depuis trois ans, les différents acteurs politiques n’arrivent pas à s’entendre autour d’une plateforme commune avec Ariel Henry, désormais toute la question est de savoir : ces différents acteurs qui adhéreront à ce principe de collégialité mettront-ils de côté leurs appétits, puisqu’ils considèrent tous Haïti, et ces acteurs politiques connaissent bien la fonction publique comme étant un revenu, où il faut s’enrichir très vite, tout cela garanti par l’impunité. Nous espérons donc que cette fois ils garderont leurs appétits de côté et céderont le pas à l’intérêt national. »

La classe politique » va-t-elle s’entendre ?

Pour le journaliste haïtien Jean-Renald Getty, interviewé par Thomas Victorienle départ d’Ariel Henry est, en tout cas, perçu comme un nouvel espoir pour Haïti : « Le gouvernement en place n’a rien fait pour arrêter cette hémorragie sécuritaire, donc pour moi Ariel Henry faisait partie du problème qui persiste dans le pays. Sa démission est un soulagement et j’espère qu’elle changera la situation qui prévaut dans le pays. Je pense que le Conseil Présidentiel qui sera mis en place dans le pays améliorera la situation du peuple haïtien. Cependant, il reste encore la classe politique haïtienne qui ne veut pas accepter de donner un gouvernement capable de répondre à cette situation. », conclut-il.

Confusion autour des raisons de la suspension de la mission kenyane

Le Kenya viendra-t-il en aide à Haïti ? Cela semble de moins en moins certain. Après la démission du Premier ministre Ariel Henry, Nairobi a décidé de suspendre l’envoi de policiers en Haïti, prévu dans le cadre d’une mission internationale soutenue par les Nations Unies. Un accord a pourtant été signé le 1er mars. Mais selon les informations de RFI, le problème vient en réalité du financement de cette mission. Il y a quelques jours, Nairobi assurait pouvoir déployer ses hommes en moins de 72 heures. “ Mais pour cela, nous avons besoin d’argent », a toujours prévenu le Kenya, dont les caisses sont quasiment vides. Il n’est pas question de déployer la mission internationale sans avoir au préalable reçu l’intégralité des financements. Or, ce n’est pas ce que prévoient les traités des Nations Unies.

Aujourd’hui, les autorités kenyanes ne lient pas leur revirement à ces questions financières, mais à la dégradation de la situation sur place et à la démission d’Ariel Henry. ” Sans administration politique en Haïti, il n’y a pas de point d’ancrage sur lequel un déploiement policier puisse s’appuyer », a expliqué le secrétaire général du ministère kenyan des Affaires étrangères. Nairobi préfère donc désormais attendre l’installation d’un nouveau gouvernement avant de réévaluer sa position.

Pas de problème, répondent les Etats-Unis, qui disent comprendre le point de vue kenyan. Le Conseil de transition haïtien sera rapidement mis en place et la mission multinationale pourra rapidement être déployée, veut croire le Département d’État américain.

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