Les patients souffrant de démence précoce en Belgique doivent pouvoir bénéficier d’un parcours de soins intégré qui améliorerait leurs soins et leur qualité de vie, avance jeudi le Centre fédéral d’expertise en soins de santé (KCE) dans une nouvelle étude. Selon cette dernière, il est essentiel de mettre en place des mesures favorisant le dépistage précoce de la maladie, de favoriser l’autonomie des patients et de leur offrir, le cas échéant, un séjour résidentiel de qualité.
La démence est un trouble mental lié à des causes organiques entraînant une détérioration progressive des facultés intellectuelles. Cela peut affecter la mémoire ainsi que les capacités de réflexion, l’attention, la communication, mais aussi le comportement ou l’humeur. Sa forme la plus courante est la maladie d’Alzheimer. En Belgique, le nombre de personnes touchées était de 190.500 en 2019 et pourrait atteindre 330.500 en 2050.
On parle de démence précoce lorsque les symptômes apparaissent avant 65 ans. Ceci est plus rare et représente environ 4 % des cas de démence. Si cette dernière se traduit généralement d’abord par des problèmes de mémoire, la démence précoce entraîne d’abord des changements de comportement ou de personnalité. Elle peut donc facilement être confondue avec des problèmes psychiatriques, retardant ainsi le diagnostic, parfois de plusieurs années.
Selon le KCE, les patients atteints de démence précoce sont confrontés à des problèmes différents de ceux des personnes âgées touchées par cette maladie, notamment sur le plan social, financier et professionnel. Ils nécessitent donc un parcours de soins adapté prenant en compte les spécificités de cette forme de la maladie.
Le centre appelle donc les autorités compétentes à développer un parcours de soins cohérent axé d’abord sur le diagnostic précoce et l’accompagnement multidisciplinaire comprenant, entre autres, un soutien psychologique adapté à l’âge du patient, une rééducation cognitive et une adaptation. de l’espace de vie. Le centre suggère également de désigner une personne chargée de guider le patient et sa famille tout au long du processus de soins et d’assurer le lien entre tous les acteurs impliqués.
-Afin de favoriser l’autonomie des patients, le KCE propose de faciliter l’accès aux cliniques de la mémoire ainsi qu’aux services et soins à domicile. Il encourage également la création d’un environnement inclusif et stimulant, ainsi que la poursuite de la vie professionnelle le plus longtemps possible.
Si le patient perd son autonomie, le KCE nécessite des maisons de repos et de soins adaptées, ainsi qu’une planification des soins de fin de vie.
Enfin, le centre plaide pour que les autorités compétentes encouragent la recherche afin d’améliorer toutes les étapes du parcours de soins.
