Plus de virus en circulation, c’est saisonnier. Quelques conseils pour y faire face au mieux, pour préserver votre santé et celle des autres.
Rhumes et rhinopharyngites, bronchites et bronchiolites, grippes et gastro-entérites sont présentes et peuvent nous renverser. Pourquoi chaque année en hiver ? Les virus aiment le froid qui augmente leur résistance, ainsi que l’humidité favorisant leur transmission par microgouttelettes en suspension. Et parce que les muqueuses nasales, notamment, sont moins efficaces pour empêcher leur progression, lorsqu’elles sont exposées à des agressions extérieures, les infections progressent à grande vitesse. Explications et conseils du Dr Thierry Prazuck, infectiologue au CHU d’Orléans.
Le bon bouclier
Les « gestes barrières » ont démontré leur efficacité pendant la crise du Covid, en limitant considérablement les habituelles épidémies hivernales, année où ils ont été le plus adoptés. On y revient avec le port du masque au contact de la foule, le lavage systématique des mains après les rencontres et le retour à la maison ou après être allé aux toilettes, les mouchoirs usagés jetés dans une poubelle fermée, en éternuant et en toussant dans son coude… Tout compte ! Et la vaccination aussi quand cela est possible. En cas de fragilité, il est donc recommandé de se protéger contre la grippe, le Covid 19, le pneumocoque. Depuis cette année, les personnes de plus de 75 ans ou de plus de 65 ans souffrant d’une pathologie respiratoire ou cardiaque chronique sont également incitées à se faire vacciner contre le RSV, responsable de bronchiolites chez les bébés et d’infections graves chez les adultes à risque. Nous attendons toujours le remboursement pour les seniors.
Un petit test ?
Nous nous sommes beaucoup testés pendant l’épidémie de Covid 19, mais cela pourrait encore être utile. Mieux encore, le nouvel autotest combiné All In Triplex des laboratoires AAZ permet de dépister en une seule fois la bronchiolite, la grippe et le Covid, avec affichage de la différence de souche virale trouvée. Il est disponible en pharmacie depuis fin novembre, au prix de 9,96 €, non remboursé, et permet d’adapter le traitement des symptômes en fonction des résultats.
-Soulager et surveiller
S’il s’agit d’un virus, le traitement de l’infection ne nécessite pas d’antibiotiques, et moins de prescriptions inutiles signifient moins de résistance aux antibiotiques. En cas de problèmes de santé connus, amplifiant le risque de développer une infection grave ou aggravant une pathologie préexistante (diabète, BPCO, hypertension…), un médicament antiviral (à adapter en fonction du virus grippal ou du Covid) peut être proposé dans les 48 heures. Et sinon, le traitement n’est que symptomatique : lavages et inhalations répétés pour soulager les rhumes ; thé au miel et au thym pour les maux de gorge et la toux ; un régime léger à base de riz, pomme cuite, banane, etc. en cas de gastro, et de paracétamol en cas de fièvre. Mais nous restons vigilants et toute aggravation de l’état général (douleurs, essoufflement, fièvre amplifiée et persistante…) nécessite un avis médical rapide pour éviter une complication.
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