« Les soignants doivent être extrêmement vigilants face à la stigmatisation car de nombreux patients (et familles) déclarent avoir vécu des situations fréquentes liées à ce phénomène lors de leurs rencontres avec les professionnels de santé (qu’il s’agisse de stigmatisation directe ou structurelle). » Dans sa dernière newsletter, le GCS propose un entretien avec le psychiatre J.-Y. Giordana, sur son engagement et son travail dans ce domaine.
• GCS pour la recherche et la formation en santé mentale : Comment vous êtes-vous intéressé à la question de la stigmatisation en santé mentale ?
DR JY Giordana : « La place accordée par la société aux malades mentaux m’a toujours interpellé. Et la façon dont est traitée une personne identifiée comme malade mentale m’a longtemps interrogé. Plusieurs étapes ont progressivement développé mon intérêt et mes connaissances sur le sujet. (…)
• CGC : Pourquoi les soignants devraient-ils accorder de l’importance à ce sujet ?
DR JY Giordana : « Prendre en compte l’impact de la stigmatisation et de l’autostigmatisation sur le parcours de guérison des patients, sur leur qualité de vie, sur leur motivation à demander de l’aide et à accéder aux soins, est véritablement essentiel. Les conséquences de la stigmatisation ont fait l’objet de nombreuses études (Livingston, Boyd, Park) et il apparaît que la plupart des limitations que vivent les patients dans leur vie quotidienne ne sont pas liées à la maladie mais plutôt à ces phénomènes de stigmatisation. et l’autostigmatisation. (…) »
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