“Garder cette fraîcheur de jeunesse et cette impertinence qui fait leur force”, Cathy Melain a gardé un cœur landais

“Garder cette fraîcheur de jeunesse et cette impertinence qui fait leur force”, Cathy Melain a gardé un cœur landais
“Garder cette fraîcheur de jeunesse et cette impertinence qui fait leur force”, Cathy Melain a gardé un cœur landais

Ancienne joueuse emblématique de Bourges de 1995 à 2003 puis de 2005 à 2009, entraîneur de Landes de 2017 à 2019 : Cathy Melain le confirme, les matchs entre les Tango et les Landaises ne sont jamais anodins pour elle. D’autant plus lorsque les deux clubs les plus chers à son cœur s’affrontent en Euroligue. Un match auquel elle regrette de ne pas pouvoir assister en vrai en raison de son emploi du temps, mais pour lequel elle a organisé sa journée afin d’être libre de le suivre à la télévision.

Celle qui a décidé de ne plus faire partie du staff de l’équipe de depuis la fin de l’été et la médaille d’argent décrochée aux JO de Paris a toutefois maintenu ses fonctions au sein du pôle France. Le manager de l’équipe qui évolue en Ligue 2 a pris le temps de revenir sur le parcours de Basket Landes en Euroligue, un entretien réalisé avant le match de championnat entre les Berruyères et les Landaises, qui s’est largement révélé favorable aux premières samedi 11 janvier (93). -53).

Les matchs entre Basket Landes et Bourges sont-ils toujours particuliers à suivre pour vous ?

En fait, je les regarde différemment car je suis attaché aux deux clubs pour des raisons complètement différentes : Bourges de par son histoire et Basket Landes de par l’évolution du club, les résultats qu’il a réussi à obtenir, le travail fourni. mis en place par l’équipe dirigeante et le staff, Julie (Barennes, son assistante de 2017 à 2019, NDLR) en tête. C’est ce qui en fait l’un des enfants d’affiche de ce championnat de France et, désormais, de l’Euroligue. C’est un duel qui ne manquera pas d’attirer l’attention de n’importe quel spectateur. Je les regarde de manière totalement neutre car je ne peux pas prendre parti : c’est le seul match de l’année où je n’ai pas de préférence.

Êtes-vous surpris de retrouver Basket Landes en deuxième phase de l’Euroligue, et en mesure de pouvoir se qualifier pour le Final Six ?

Je suis surpris, et en même temps non. J’attendais un peu cette nouvelle formule, que j’ai du mal à comprendre. Je ne savais pas vraiment comment ça allait se passer, si ça allait être un avantage ou un inconvénient. Je ne m’attendais à rien, d’ailleurs parce qu’il y a trop de flou. Donc je ne me suis pas du tout projeté en me disant : c’est normal, pas normal, est-ce bien ou pas bien. Je me retire cette forme de jugement parce que je veux le meilleur. Je ne suis pas dans une expertise ou une réflexion basket, mais plutôt dans un mode « supporter » : j’espère, et je suis heureux.


Cathy Melain et Céline Dumerc, le 27 septembre 2017, lorsque la première entraînait la seconde à Basket Landes. Les deux femmes partagent le point commun d’entretenir des liens privilégiés avec Bourges, où toutes deux ont joué.

Loïc Dequier / SO

Quelles pourraient être les ambitions de Basket Landes dans cette compétition ?

Je pense qu’il ne faut pas se focaliser là-dessus et plutôt prendre les choses telles qu’elles se produisent, jour après jour. Car encore une fois, on ne sait pas ce que cette formule peut proposer. Je veux dire qu’ils ont toutes leurs chances comme tout le monde. Quand c’est comme ça, il ne faut vraiment pas réfléchir, prendre tout ce qu’il y a à prendre car les calculs ne servent à rien, surtout cette année avec ce nouveau format assez ouvert.

Il y a effectivement des équipes qui apparaissent, en termes de résultats et de classement, un poil au-dessus des autres, je pense notamment à « Fener » qui se pose comme le grand favori de la compétition, mais derrière la porte est ouverte. Il n’existe déjà plus de clubs russes avec leurs effectifs en constante expansion et de classe mondiale. Il faut saisir cette opportunité, mais il faut la provoquer : y aller sans mettre de barrières. Et ça peut être le principal avantage de Basket Landes : personne ne les attend et par contre tout le monde s’en méfie. Mais pour que les équipes continuent à avoir cette méfiance, il faut que les filles n’aient peur de rien, qu’elles ne se posent pas de questions car cet effectif, qui reste assez jeune, n’a aucune expérience qui puisse susciter des appréhensions. Il faut garder cet état d’esprit, cette fraîcheur juvénile et cette impertinence qui fait leur force.

“Je ne suis pas dans une expertise basket, mais plutôt dans un mode ‘supporter’ : j’espère, et je suis content”

Quel regard portez-vous sur le travail réalisé par Julie Barennes ?

Ce qu’elle a réussi à mettre en place jusqu’à présent est excellent. On a encore du contact, le plus dur pour nous c’est de trouver le bon timing pour se voir, mais on arrive à se suivre dans tout ce qu’on fait. Je suis ravie de ce qu’elle réalise, mais pas surprise, j’étais consciente de ses qualités et de ce qu’elle pouvait mettre en œuvre. Ce qui m’a surpris, c’est la rapidité avec laquelle elle a réussi à mettre les choses en place. Mais je savais qu’elle connaissait le processus. C’est top.

Le basket qu’il propose vous parle, évidemment ?

Oui et je pense que c’est la personne la plus adaptée au club de Basket Landes, bien mieux que moi. Il est totalement en synergie avec ce qui s’y passe, avec ce que les gens aiment, avec ce qu’il met en place et les choix des acteurs pour entrer dans ce projet. Ce qu’elle a réussi à faire, et ce qu’elle réussit encore aujourd’hui, est excellent.

Trois Landaises, Leïla Lacan, Clarince Djaldi-Tabdi et Myriam Djekoundade, ont été récemment appelées en équipe de France. Vous qui étiez encore cet été l’adjoint du sélectionneur national Jean-Aimé Toupane, que pensez-vous de ces choix ?

Ils me semblent tout à fait justifiés. Clarince était sur les listes depuis un moment, Leïla y était déjà : ils étaient déjà en train et je ne suis pas du tout surpris. D’une manière générale, ce sont les performances régulières qui mènent à la sélection : ce qu’ils ont réussi à produire dans leur club, le fait qu’ils soient capables de s’exprimer au niveau de l’Euroligue, et donc qui s’en rapproche le plus au niveau international, sont des éléments favorables.

Vous êtes toujours à la tête de l’équipe du pôle France qui évolue en Ligue 2. Avez-vous ressenti le besoin de vous rapprocher un peu du terrain ? Entraîner une équipe de club vous manque ?

L’équipe dont je m’occupe pour la troisième année est impliquée dans le championnat. Donc j’ai le côté compétition même si c’est dans un contexte différent : ce sont des jeunes joueurs de 17, 18 ans, qui sont en formation et pour qui les résultats, qu’on gagne ou qu’on perde, n’ont aucune influence puisque nous le faisons. ni monter ni descendre. Maintenant, là où j’ai des responsabilités et où je m’impose des exigences, c’est dans la qualité des joueurs qui se démarquent sur des points particuliers, des aspects à aborder dans le monde professionnel mais aussi dans la vie de tous les jours.

Le monde des clubs professionnels me manque et il ne me manque pas parce que je suis occupé, je suis heureux d’être là où je suis. Il ne me manque pas dans le sens où je ne pense pas à lui. Ce n’est pas quelque chose qui me ferme, mais ce n’est pas quelque chose que j’attends non plus. Si une opportunité se présente, c’est super, et sinon ce n’est pas grave, je suis très contente du travail que je fais au quotidien. C’est excitant parce que chaque année c’est différent. Chaque génération apporte quelque chose et c’est à chaque fois un défi d’essayer de les accompagner du mieux possible.

J’aurai aussi prochainement d’autres missions qui sont en construction, dont je ne peux pas encore parler, beaucoup plus axées sur une évaluation, une observation, une analyse du basket de très haut niveau.


Cathy Melain et Julie Barennes, alors son assistante, en octobre 2017. Les deux femmes sont restées très proches.

Chauves-souris Pascal / SO

Avez-vous gardé des liens avec les Landes ? Est-ce que vous y revenez parfois ?

Parfois oui. J’ai gardé contact avec Céline Dumerc et Julie Barennes notamment. Mais c’est toujours une question de timing. Céline, on s’est vu en équipe de France à chaque fenêtre internationale et cet été. Dès que je peux, je viens mais ce n’est pas facile car j’ai des obligations personnelles et vis-à-vis du championnat. J’habite à Paris et c’est pratique, je peux descendre à Mont-de-Marsan facilement. L’envie est là, les possibilités, je les ai, il ne me reste plus qu’à trouver le temps…

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Maxime Le Marchand de retour dans un nouveau rôle ?
NEXT La dernière étape du Tour de France 2025 pourrait passer par la butte Montmartre