Pourquoi les enfants de moins de 15 ans font-ils partie des populations les plus touchées ?
Cette population n’est pas vaccinée, donc non protégée, et vit en communauté.
Les urgences pédiatriques sont-elles impactées par l’épidémie ?
L’afflux a été assez important pendant la période des fêtes. Près de 80 % des patients, tous âges confondus, ont consulté pour ce motif. On assiste actuellement à un retour à la normale, avec une activité classique pour la période ; Contrairement aux services pour adultes, les urgences pédiatriques ne sont pas dépassées. De nombreux nourrissons sont en revanche hospitalisés pour grippe mais il n’existe heureusement pas de formes graves.
Qu’est-ce qui se dessine dans les jours ou semaines à venir ?
Le pic ne sera pas atteint avant deux à trois semaines, il faut donc rester vigilant. Il est très important que les jeunes patients, les enfants ou adolescents atteints de maladies chroniques (asthme sévère, épilepsie…) soient vaccinés. Si ce n’est pas le cas, il est encore temps de le faire de nos jours.
Un rappel des signes de la grippe chez les enfants ?
Les symptômes caractéristiques sont : une toux, des larmoiements, un écoulement nasal, une grande fatigue, associée chez les personnes âgées à des douleurs et courbatures musculaires, et surtout une fièvre résistante au paracétamol, dite V, avec des pics à 40°C suivis d’une baisse de température. puis une hausse.
Que devez-vous faire ?
Si vous soupçonnez la grippe, consultez un médecin. Un médicament, le Tamiflu, peut être efficace, mais seulement s’il est pris dans les 48 heures suivant l’épisode fébrile.
Quels sont les signes graves qui doivent vous alerter ?
Chez l’enfant, la grippe peut prendre la forme d’une gastro-entérite, avec des troubles digestifs et des vomissements importants. Il peut également y avoir des difficultés respiratoires et des douleurs thoraciques. Dans ces cas-là, vous devez consulter sans tarder.
Les nourrissons sont-ils particulièrement vulnérables ?
De manière générale, toute fièvre chez un bébé de moins de 3 mois nécessite une consultation médicale. Il faut également s’inquiéter si le nourrisson n’est plus capable de s’alimenter seul ou réduit considérablement sa consommation de biberon (moins de 50 %).