Comme dans les pays voisins, la grippe s’est progressivement installée au Luxembourg. Selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé, vendredi, le nombre de cas signalés a presque doublé en une semaine, passant de 375 à 745. Une augmentation continue depuis cinq semaines. Pour mémoire, 60 cas ont été déclarés la semaine du 18 novembre. Il y en a douze fois plus aujourd’hui.
“C’est une véritable résurgence, notamment de la grippe A. L’épidémie arrive un peu plus tôt que d’habitude”, constate le Dr Guillaume Steichen, médecin généraliste à Esch-sur-Alzette, contacté par Les incontournables. Les chiffres des autorités confirment les sentiments du médecin avec 82% de grippe A parmi les échantillons analysés dans les laboratoires. Le retour de l’épidémie de grippe, systématique durant la saison hivernale, pose une nouvelle fois la question de la protection des plus vulnérables. “C’est une maladie qui peut être mortelle pour les plus vulnérables”, rappelle le Dr Steichen, invitant les personnes touchées à se faire vacciner.
“La vaccination reste le moyen le plus fiable pour prévenir la grippe saisonnière et réduire les risques de complications associées”, soutient le ministère de la Santé, qui liste également les gestes barrières indispensables à respecter pour éviter de transmettre la maladie (lavage des mains, jeter les mouchoirs usagés). , éviter tout contact physique, aérer régulièrement, éviter les foules et rester chez soi en cas de symptômes).
Si la grippe n’est pas à prendre à la légère pour les plus fragiles, elle n’en est pas moins douloureuse pour les autres. «Il est clair que ce n’est pas du gâteau», admet le Dr Steichen, expliquant que l’infection peut durer jusqu’à sept jours. Et comme il s’agit d’un virus, il faut rappeler que les antibiotiques ne servent à rien. « Hormis un traitement symptomatique (lavage du nez avec de l’eau de mer, du paracétamol), il n’y a pas grand chose à faire à part attendre », précise-t-il.
Le meilleur traitement réside donc dans l’anticipation en restant vigilant afin d’éviter toute contamination. Pas toujours facile en période de fêtes. « D’autant que la grippe touche tout le monde, toutes les catégories d’âge », conclut le médecin.
