« Le réchauffement climatique se fait réellement sentir depuis plusieurs années. L’été, on ferme les fenêtres et on allume la clim, la vie dehors est compliquée, ce n’est plus possible », racontent Annie Zeff et Patrick Zeff-Samet, sexagénaires originaires de région parisienne, qui ont pris la direction de Nice en 2017. 2003, et s’apprêtent à vivre une nouvelle vie un peu plus fraîche, à Lamballe, à partir de 2025. « Nous quittons la Côte d’Azur à cause de la chaleur. Les nuits tropicales à au moins 24 degrés sont de plus en plus fréquentes, en juillet et août, voire de juin à septembre. Avec la hausse de la température de la mer, on constate une augmentation des méduses et des moustiques », souligne le couple tombé sous le charme de la douceur océanique de Penthièvre.
Connaissant déjà les plages de Saint-Cast et Saint-Maurice à Morieux, ainsi que le port de Dahouët, à Pléneuf, Annie et Patrick ont eu « un coup de cœur estival » pour Lamballe, qu’ils ont découvert en août dernier. « Je ne suis pas un mystique, mais quelque chose s’est passé lorsque je suis entré dans la Collégiale. L’émotion est montée, j’en suis ressortie secouée. Nous avons redescendu la rue vers la place du Martray, c’était jour de marché, l’ambiance, les maisons à colombages… » raconte Patrick, touché par un de ces éclairs qui donnent envie de graver son nom au bas d’une parchemin. « Nous sommes restés une semaine, avons visité cinq maisons et avons fait une offre qui a été acceptée juste avant de rentrer. La signature définitive devrait intervenir au plus tard fin février”, se réjouissent les futurs néo-Lamballais, qui ont jeté leur dévolu sur une maison de 120 m² sur trois niveaux, avec un petit jardin, rue Général-Leclerc, “juste entre la gare et le marché », pour un budget de 300 000 €.
«Moins de stress, d’agressivité et de bling-bling»
Un achat instinctif, encouragé par les premières impressions ressenties au cœur de la capitale de Penthièvre. « Il y a moins de stress, d’agressivité et de bling-bling que dans le Sud, où les relations avec les autres sont infernales. A Lamballe, si on sourit aux gens, ils sourient en retour, alors qu’à Nice, c’est suspect », illustre Patrick, notant « avoir parlé à plus d’inconnus en une semaine à Lamballe qu’en vingt ans sur la Côte d’Azur.
On a parlé à plus d’étrangers en une semaine à Lamballe qu’en vingt ans sur la Côte d’Azur.
«Plus compliqué du côté des services de santé»
Mais le climat méditerranéen n’a pas que des inconvénients. « Nous avons une surabondance de services de santé, avec une pléthore de médecins basés dans le Sud, attirés par le soleil. Il ne faut que deux à trois semaines pour un rendez-vous avec un spécialiste. On sait qu’à Lamballe ce sera plus compliqué en termes de services de santé», affirment les sexagénaires, prêts à se rendre à Saint-Brieuc ou à Rennes s’il le faut.
« Marché, spectacles et TGV »
Respectivement retraités et réalisateur-programmateur, Annie et Patrick ne comptent pas s’ennuyer, chacun ayant déjà repéré ses spots: “le salon de thé mercerie”, “le jardin public”, “le marché du jeudi”, “les spectacles des Ballons Rouges, Quai des Rêves et des Jacobins à Dinan » ou encore « la crèmerie Anik à Maroué ». « Nous allons aussi faire des allers-retours à Paris, pour voir notre fils de 24 ans qui va s’y installer. La gare TGV et les lignes directes Lamballe-Paris ont clairement soutenu notre choix d’achat d’une maison », concluent Annie et Patrick, acheteurs à grande vitesse, impatients de décharger leurs colis sur les quais de Lamballais.
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