L’ESSENTIEL
- Le diabète de type 1 comporte un risque d’hyperglycémie.
- Les personnes qui en souffrent doivent surveiller leur alimentation… y compris lors des repas de fêtes de fin d’année.
- Cependant, ils peuvent aussi bénéficier de ces menus de fête mais avec un suivi accru de leur glycémie.
Le diabète de type 1, maladie auto-immune favorisée par une prédisposition génétique, est la conséquence d’un arrêt de la production d’insuline par le pancréas. Or, c’est cette hormone qui permet la régulation du taux de sucre dans le sang. Résultat, un risque pour les personnes qui souffrent de ce type de diabète (20 000 nouveaux cas par an en France) d’hyperglycémie pouvant aller jusqu’au coma. C’est pourquoi son traitement repose sur des injections régulières d’insuline, une adaptation de l’alimentation et une activité physique régulière.
Face à ce tableau, comment, quand on est diabétique de type 1, aborder les fêtes de fin d’année et les éventuelles excès alimentaires qui les accompagnent traditionnellement ?
Augmenter les doses d’insuline
« Dans ces moments-là, les personnes diabétiques doivent se dire qu’elles peuvent en bénéficier un peu !assure le Dr Patricia Vaduva, praticienne universitaire au CHU de Rennes. Même si elle précise d’emblée que cela doit aller de pair avec un minimum de précautions. Comme augmenter un peu les doses d’insuline ou les injecter par exemple entre chaque plat.
“Le plus important est de surveiller de près votre glycémie qui, dans ce genre de circonstances, peut varier plus que d’habitude.”. Même si c’est parfois difficile lors de repas prolongés ou lorsque l’on est dehors, en famille, entre amis ou en vacances, « il ne faut jamais oublier ses injections », insiste le praticien.
Fruits de mer et desserts fruités
« Les fruits de mer et les crustacés sont peu caloriques »confirme le site de la Fédération des Diabétiques, … à condition d’éviter la mayonnaise ! C’est donc une bonne idée en entrée d’un repas de fête. Plus classiques au départ, même si ces plats sont un peu moins festifs, salade mesclun, salade d’épinards ou encore chou rouge.
Mais alors ? Les plaisirs de la dinde de Noël seraient-ils interdits aux diabétiques de type 1 ? Là encore, il ne s’agit pas de se priver mais d’être raisonnable. « La dinde, oui, mais ce n’est pas forcément avec des châtaignes et du chapon farci au foie gras !précise le site de la Fédération des Diabétiques dans ses conseils pour bien gérer les repas de fête.
Idem pour le dessert. Mais oui, les diabétiques de type 1, habituellement interdits de desserts trop sucrés, peuvent goûter à la bûche de Noël ! À condition que ce soit « plutôt sous forme de mousse à base de fruits rouges et exotiques ».
Surveillance étroite de la glycémie
Alix Bornon, diabétique de type 1 et pâtissière, confirme : « Oui, il est préférable de privilégier les desserts fruités mais on peut aussi s’adonner aux gâteaux classiques… à condition de ne pas oublier les petites injections d’insuline entre les plats.
Alors, pour que les repas de fêtes ne soient pas synonymes de frustration ou de problèmes de santé pour les diabétiques de type 1, deux règles sont finalement assez simples à suivre : se faire plaisir… mais surveiller de très près son taux de sucre dans le sang. “Dans l’euphorie du moment, il ne faut pas oublier de se contrôler”, insiste Alix Bornon.
