Marche rapide, course à pied, vélo, natation, danse, HIIT… mais aussi monter des escaliers. Les activités physiques dites « aérobiques » ont pour effet d’augmenter les capacités du cœur, des poumons et des muscles. On parle plus communément de sports d’endurance ou « cardio », car rien de tel pour booster le système cardiovasculaire/respiratoire, selon diverses études, et ainsi éloigner de nombreuses maladies chroniques.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Newcastle en Australie suggère aujourd’hui que ce type d’exercice, pratiqué régulièrement et de manière intensive, peut aussi s’avérer bénéfique à plus court terme, en améliorant la qualité de vie des personnes souffrant d’asthme, un trouble respiratoire courant pour lequel il n’existe actuellement aucun remède.
L’exercice d’endurance améliore la qualité de vie liée à l’asthme
Dans le cadre de leurs travaux, publiés dans Journal d’allergie et d’immunologie clinique : en pratiqueDes chercheurs de l’université de Newcastle à Callaghan, en Australie, ont recruté 41 adultes atteints de cette maladie. Pour comparer les effets de l’entraînement aérobique sur l’évolution de l’asthme et l’inflammation, ils les ont répartis au hasard en trois groupes différents : trois fois par semaine pendant douze semaines, le premier devait pratiquer 45 minutes d’activité physique d’intensité modérée et le deuxième, 30 minutes d’entraînement d’intensité élevée. Le troisième groupe, un groupe témoin, n’était soumis qu’à des contrôles de routine.
En s’appuyant sur l’Asthma Quality of Life Questionnaire (AQLQ), un instrument de mesure conçu pour évaluer la qualité de vie des asthmatiques, les chercheurs ont confirmé les bénéfices du cardio : par rapport à la cohorte témoin, les participants qui avaient pratiqué un entraînement d’intensité modérée ont connu une amélioration statistiquement et cliniquement significative de la qualité de vie liée à l’asthme et du contrôle de l’asthme.
Les avantages d’un entraînement d’intensité modérée ou vigoureuse
Quant aux volontaires du groupe d’intensité vigoureuse, ils ont rapporté « une amélioration statistiquement, mais pas cliniquement significative » qualité de vie et contrôle de l’asthme, par rapport au groupe témoin, peut-on lire dans un communiqué de presse. Pourtant, les deux types d’exercices sont “bénéfique” et « peut être recommandé pour les adultes asthmatiques »selon leur préférence.
En détail, les scientifiques ont observé, après un entraînement d’intensité modérée ou vigoureuse, “une réduction de la masse grasse du haut du corps, associée à une amélioration de l’AQLQ et à une réduction de l’interleukine-6 [une substance clé dans la régulation de l’inflammation chronique] dans les crachats ». Il convient toutefois de noter que« aucune association avec un changement de condition physique n’a été observée. »
