Il s’agit d’une disposition de la loi Rist, votée en mai 2023, qui sera mise en œuvre à partir du vendredi 29 novembre 2024. Annoncée par le ministre de la Santé lors de la 36e journée de l’Ordre National des Pharmaciens, la publication dans Journal officiel d’un arrêté ce jeudi 28 novembre étend de un à trois mois la possibilité de renouvellement exceptionnel des médicaments dans le cadre de traitements chroniques. Cette mesure, qui a fait l’objet de consultations auprès de la profession pharmaceutique, s’applique également aux dispositifs médicaux.
Pour qui ? Patients qui suivent un traitement chronique (prescription d’une durée d’au moins 3 mois) dont l’interruption pourrait nuire à leur état de santé.
Pour quelle durée ? Le renouvellement exceptionnel peut être effectué dans la limite de trois mois, par émissions successives d’un mois. Cela exclut donc la livraison d’emballages trimestriels. Pour un renouvellement mois par mois, c’est le conditionnement le plus économique qu’il faut distribuer, tout en respectant le dosage initial.
Commentaire ? Sur la base d’une prescription renouvelable dont la durée de validité est expirée. Le premier renouvellement exceptionnel ne peut intervenir que dans le mois qui suit l’expiration de la prescription. Le pharmacien précise le(s) médicament(s) concerné(s) ainsi que le nombre de boîtes délivrées en inscrivant sur l’ordonnance la mention « dispense supplémentaire exceptionnelle » à côté des médicaments concernés (avec possibilité de vérifier un renouvellement exceptionnel dans certains logiciels de pharmacie). Cette mesure est également valable pour les dispositifs médicaux prescrits depuis au moins trois mois (articles de compression veineuse, bandelettes et lancettes d’autosurveillance de la glycémie, etc.). Le cachet de la pharmacie et la date d’émission sont apposés sur l’ordonnance s’il ne s’agit pas d’une e-prescription.
Quel retour chez le médecin ? Le prescripteur est informé dans les plus brefs délais de ce renouvellement exceptionnel par messagerie sécurisée (ou à défaut par tout autre moyen garantissant la confidentialité des informations).
Des exceptions ? Il est possible qu’une liste de catégories de médicaments et de dispositifs médicaux exclues du dispositif fasse ultérieurement l’objet d’un arrêté ministériel. Désormais, les médicaments sont exclus du dispositif en raison d’une durée maximale de prescription inférieure à trois mois : médicaments narcotiques, hypnotiques et anxiolytiques, tianeptine (Stablon), clorazépate dipotassique 20 mg (Tranxène 20 mg).
Quel accompagnement ? Dans les conditions habituelles de remboursement. Un médicament ou un dispositif médical est couvert au-delà de la date de validité d’une convention préalable ou d’une convention préalable lorsque tel est le cas.
Santé