Présence de microplastiques dans le pénis : trop tôt pour s’inquiéter, dit un expert

Présence de microplastiques dans le pénis : trop tôt pour s’inquiéter, dit un expert
Présence de microplastiques dans le pénis : trop tôt pour s’inquiéter, dit un expert

«Quand un homme a une érection, les corps caverneux se remplissent de sang», explique le professeur Daniel G. Cyr, titulaire de la Chaire de recherche en toxicologie de la reproduction au Centre de biotechnologie Armand-Frappier Santé de l’Institut national de la recherche scientifique.

« Et comme on retrouve des particules micro et nanoplastiques dans le sang, il n’est pas surprenant qu’elles s’y accumulent. La question est de savoir si cela a un effet nocif, ce qui est beaucoup moins clair.»

Les scientifiques trouvent des particules micro et nanoplastiques presque partout où ils choisissent de regarder dans le corps humain, mais leur impact sur la santé reste mal compris et doit être étudié plus en détail.

Par exemple, des chercheurs américains ont récemment rapporté dans la revue médicale IJIR : Your Sexual Medicine Journal qu’ils avaient détecté des particules dans quatre des cinq échantillons de tissu pénien prélevés sur des hommes ayant subi une intervention chirurgicale pour un dysfonctionnement érectile important.

Sept types différents de microplastiques ont été détectés, le polyéthylène téréphtalate et le polypropylène étant les plus courants. Les deux substances sont utilisées dans une multitude d’objets du quotidien.

“L’identification par cette étude de la présence de particules microplastiques dans le tissu pénien soulève des questions impérieuses quant à leur influence potentielle sur la fonction érectile, compte tenu de leur association connue avec des effets indésirables localisés sur les tissus”, écrivent les auteurs. .

D’autres études publiées récemment ont également révélé la présence de particules micro et nanoplastiques dans les testicules et dans les spermatozoïdes.

Nombre de spermatozoides

Le nombre de spermatozoïdes est en chute libre depuis des décennies, sans que l’on comprenne pourquoi, et 40 pour cent des faibles nombres restent inexpliqués. Pourtant, plusieurs études ont pointé du doigt la pollution chimique.

« Ce qui est le plus inquiétant à propos des plastiques, c’est qu’ils vont souvent lier d’autres choses, d’autres polluants, des métaux lourds, des virus, des bactéries », a déclaré M. Cyr. Je pense que la propagation de ces virus ou bactéries est bien plus préoccupante.»

Il existe un nombre croissant de publications scientifiques, a-t-il ajouté, qui montrent que les microplastiques peuvent avoir des effets nocifs sur les testicules et sur la formation des spermatozoïdes. Cela dit, nous ne sommes pas encore en mesure de tirer des conclusions concernant le pénis, souligne-t-il : « Tout au plus, cela nous dit qu’il y a un problème. »

D’autant plus que les niveaux de microplastiques qui ont été détectés dans le pénis ne sont pas si élevés que ça, a précisé M. Cyr. Par contre, les niveaux qui ont été mesurés, lors d’autres travaux, dans le testicule étaient plus élevés que ceux qui avaient été mesurés dans le placenta.

« Le pénis est un muscle, a ajouté Cyr. Ce n’est pas la même chose que les cellules germinales qui vont former les spermatozoïdes, qui sont beaucoup plus sensibles. »

Des données scientifiques récentes émettent même l’hypothèse que les microplastiques pourraient être transportés vers les organes par les cellules elles-mêmes, alors que jusqu’à présent on pensait que les particules profitaient de l’inflammation pour déjouer les barrières de protection normales de l’organisme.

Cela signifierait que les barrières qui protègent, par exemple, le cerveau ou les testicules ne pourront pas empêcher l’entrée des microplastiques même si elles sont intactes, puisque les particules sont transportées par les cellules.

« En ce qui concerne le pénis et les érections, les microplastiques sont une chose, mais ce qu’ils transportent en est une autre », a déclaré M. Cyr. Il ne s’agit pas seulement de la toxicité du plastique lui-même : il s’agit également de la toxicité de ce qu’il peut apporter. Et à l’avenir, je pense que ce sera la clé pour comprendre la toxicité des microplastiques.

Les particules micro et nanoplastiques proviennent de la dégradation d’objets en plastique plus gros. La taille des microplastiques varie d’un micromètre (un millionième de mètre) à environ cinq millimètres. Les nanoplastiques se mesurent en milliardièmes de mètre. A titre de comparaison, la circonférence d’un cheveu humain est d’environ 70 micromètres.

Ces particules sont si minuscules qu’elles peuvent pénétrer dans la circulation sanguine (par exemple en traversant la barrière intestinale) et atteindre directement les organes. En plus d’avoir des propriétés potentiellement cancérigènes, elles pourraient être source de stress oxydatif et imiter l’action de certaines hormones.

Les humains sont exposés aux micro- et nanoparticules de plastique dans les environnements extérieurs et intérieurs via la nourriture, la consommation de boissons, l’air et de nombreuses autres sources, notamment les cosmétiques et les produits de soins personnels.

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