comment ça se passe chez les élèves du secondaire de Lot ? – .

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l’essentiel
Le comité lotois de la Ligue contre le cancer a réalisé une étude auprès des écoliers lotois sur leur consommation d’alcool. Christine Foulon, psychiatre à la retraite, accompagnée d’Yves Botreau, ancien oncologue, décrypte les résultats.

Flash, no limit, perte de contrôle, alcoolisme, vomi, apéro, ivre, violence… Voici un aperçu des premiers mots qui viennent à l’esprit des collégiens lorsqu’on leur parle d’alcool. Dans le cadre de sa politique de prévention, le comité lotois de la Ligue contre le cancer s’est rendu dans deux collèges du Lot où il a mené une enquête auprès d’une centaine d’élèves de troisième année sur leur consommation d’alcool. Christine Foulon, psychiatre à la retraite, a travaillé de nombreuses années à l’hôpital Sainte-Anne à Paris. Dans le cadre de son travail, elle a accompagné plusieurs personnes souffrant d’addiction à l’alcool. Aidée par Yves Botreau, président du comité du Lot de la Ligue contre le cancer, elle décrypte les résultats de cette étude.

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Des réponses… sans surprises

Sur les 103 collégiens ayant participé à cette étude anonyme (48 filles et 46 garçons), plus de la moitié ont révélé avoir bu leur premier verre… En famille. « C’est assez contre-intuitif », souligne Christine Foulon avant de poursuivre : « Après, l’alcool est plus accessible en famille alors qu’avec les amis, il faut aller l’acheter. C’est évidemment plus difficile ! » Lorsque le comité lotois de la Ligue contre le cancer les a interrogés sur l’âge auquel ils avaient bu leur premier verre, certaines réponses ont interpellé. Même si la plupart en avaient consommé entre 13 et 14 ans, pour 36 d’entre eux, c’était arrivé (bien) avant. Yves Botreau relativise tout de même : « Ce n’est pas une enquête qui fait remonter des données très inquiétantes. Il n’y a pas de surprises. C’est plutôt normal d’expérimenter à 14 ans tant que cela reste occasionnel. »

« La culture de l’apéro », une habitude française qui expliquerait ces réponses ? Pour Christine Foulon, c’est bel et bien l’un des facteurs. « Les résultats sont assez significatifs de certaines habitudes. En France, l’apéro est un moment très convivial et dans les cérémonies, l’alcool est presque toujours présent. Nous sommes tous pris dans ça. » Un constat partagé par Yves Botreau. Il conclut : « Il y a une vraie acceptation sociale du phénomène. »

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Une remarque qui ressort encore une fois dans les réponses. Plus de la moitié des jeunes interrogés ont révélé consommer de l’alcool une fois par mois. Et seize des 103 collégiens ayant participé à l’étude ont révélé qu’ils avaient consommé de l’alcool avec l’intention d’atteindre un état d’ivresse. « Ce résultat n’est pas anodin. A 14 ans, s’ils recherchent un état d’ivresse, c’est qu’ils vont y aller en quantité”, précise Christine Foulon. Mais ces collégiens de Lot sont-ils conscients des dangers ?

Manque de sensibilisation aux risques

Le binge drinking ou consommation excessive d’alcool occasionnelle (BID) se définit par la consommation d’une grande quantité d’alcool sur une courte période et… Elle n’est pas sans risques. Coma éthylique, arrêt respiratoire, accident de la route… Les dangers sont nombreux. Pourtant, tous ne sont pas connus de ces jeunes de quatorze ans. Yves Botreau souligne : « Ce que l’on constate surtout dans cette étude, c’est qu’ils manquent d’informations sur les risques que peut entraîner la consommation d’alcool. Il y a un réel besoin de formation et de prévention. »

Un manque de prise de conscience des risques, mais pas seulement. « Les gens ont souvent l’impression qu’il y a moins d’alcool dans la bière. Et c’est pareil pour les cocktails ! », constate le psychiatre. En tout cas, pour Christine Foulon comme pour Yves Botreau, cette étude leur prouve que les actions de prévention doivent augmenter dans tous les collèges du Lot.

 
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