« Les taux élevés d’isolement social et de solitude dans le monde entier ont de graves conséquences sur la santé et le bien-être. Les personnes qui manquent de liens sociaux étroits courent un risque accru d’accident vasculaire cérébral, d’anxiété, de démence, de dépression, de suicide et de nombreuses autres maladies », a déclaré l’Organisation mondiale de la santé en 2023, lorsqu’elle a annoncé la création d’une Commission sur les liens sociaux. Le 24 juin, une étude menée par l’université Harvard et publiée dans la revue eClinicalMedicine s’est également penchée sur la question et a livré des révélations surprenantes.
« La solitude est de plus en plus considérée comme un problème majeur de santé publique. Nos résultats expliquent pourquoi », présente l’auteur principal de la recherche, Yenee Soh. “En particulier lorsqu’elle est chronique, notre étude indique que la solitude pourrait jouer un rôle crucial dans l’incidence des accidents vasculaires cérébraux, déjà l’une des principales causes d’invalidité à long terme et de mortalité dans le monde”, poursuit l’expert.
Selon une étude de l’Université Harvard, « la solitude chronique augmente considérablement le risque d’accident vasculaire cérébral ». Théoriquement, le niveau de ce risque serait comparable à celui que prend une personne en fumant 15 cigarettes par jour. Concrètement, les résultats de cette recherche mettent en évidence une augmentation de 56 % du risque d’accident vasculaire cérébral chez les individus de 50 ans et plus souffrant de solitude chronique, par rapport à ceux ne ressentant pas ce sentiment d’isolement.
