Voici pourquoi vous devriez éviter de boire de l’alcool avant de prendre l’avion – .

Voici pourquoi vous devriez éviter de boire de l’alcool avant de prendre l’avion – .
Voici pourquoi vous devriez éviter de boire de l’alcool avant de prendre l’avion – .

Un verre de vin avant d’embarquer, la promesse d’un vol serein ? Les scientifiques ne sont pas forcément d’accord… On vous explique pourquoi.

Mathis Thomas

Écrit sur 28/06/2024Mis à jour 28/06/2024

Drogues, alcool : les bons réflexes à adopter en cas d’addiction —
Bonjour Docteurs – Newen Digital

Boire en avion, une migraine en vue ? A l’approche de l’été, il n’y a pas que le décalage horaire qui pourrait vous donner le vertige si vous vous apprêtez à prendre l’avion. Contrairement à une idée encore largement répandue, boire de l’alcool avant de décoller pour un vol long-courrier n’aide absolument pas à vous détendre ou à vous endormir plus facilement. Au contraire, cela pourrait même présenter des risques pour la santé, selon une étude récemment publiée dans la revue scientifique Thorax.

Une baisse des niveaux d’oxygène dans le sang

Les chercheurs allemands à l’origine de l’étude se montrent même extrêmement vindicatifs à l’égard de cette pratique : «Ne buvez pas d’alcool à bord des avions !“, prévient l’auteur principal de l’étude Eva-Maria Elmenhorst, interrogée par CNN. Pourquoi cette alerte ? Tout simplement parce que boire un verre de vin ou une mignonnette une fois l’avion décollé est désormais devenu monnaie courante. Et ce sur toute la planète.

Cependant, lorsque les cabines sont pressurisées et que l’avion atteint sa vitesse de croisière, la pression atmosphérique et le niveau d’oxygène sont plus faibles qu’au sol. Si l’on ajoute à cela une consommation même légère d’alcool, ainsi qu’une sieste, le niveau d’oxygène dans le sang peut rapidement chuter, expliquent les chercheurs.

A lire aussi : Comment savoir si vous avez un problème avec l’alcool

Le danger plane sur les personnes souffrant de problèmes cardiaques

Pour réaliser leur expérience, les chercheurs ont créé un environnement atmosphérique similaire à celui d’une cabine d’avion en plein vol. Durant deux nuits, 48 ​​adultes en bonne santé ont d’abord dormi quatre heures sans boire une goutte d’alcool, avant de réitérer l’expérience après avoir consommé deux verres de vin ou une canette de bière.

Résultat : les soirées arrosées ont été associées à une diminution de la quantité d’oxygène dans le sang et à une augmentation du rythme cardiaque des participants. Ces conditions représentent «une pression considérable sur le système cardiaque“et pourrait”aggraver les symptômes chez les patients souffrant d’une maladie cardiaque ou pulmonaire», notent les chercheurs.

Attention au syndrome de la classe économique !

Les alcooliques qui prennent l’avion courent d’autres risques. Par exemple, ils ont tendance à développer une peau sèche, qui est davantage due à l’alcool qu’au vol lui-même. Des nausées et des vomissements sont également à prévoir si vous souhaitez combiner le plaisir de voler avec une touche d’alcool.

Prendre l’avion vous expose également au développement d’une thrombose veineuse, aussi appelée « syndrome de la classe économique ». Une thrombose, ou phlébite, peut apparaître au niveau des membres inférieurs après un vol de plusieurs heures et est favorisée par la consommation d’alcool. Un caillot sanguin se forme alors lorsque le passager reste assis trop longtemps et sa circulation veineuse ralentit. Si elle n’est pas traitée suffisamment tôt, la phlébite peut provoquer une embolie pulmonaire responsable de 10 à 20 000 décès chaque année en France, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

L’alcool ne garantit pas un meilleur sommeil

Dans l’étude publiée dans la revue Thoraxles chercheurs ont également utilisé leur expérience pour évaluer la qualité du sommeil des participants. Sans surprise, le temps passé en sommeil paradoxal était plus court lorsque l’alcool avait été consommé auparavant. Si l’alcool peut effectivement aider à s’endormir, la qualité du sommeil n’est pas aussi bonne que lors d’une sieste sobre.

Enfin, il est bon de rappeler que toute consommation d’alcool, même sur la terre ferme, n’est pas sans danger. En France, elle provoque 49 000 décès par an. Même à dose modérée, »le risque global pour la santé est accru», rappelle le ministère de la Santé et de la Prévention.
Santé Publique France recommande de ne pas consommer plus de 10 verres d’alcool par semaine, pas plus de deux verres par jour et d’avoir des jours sans consommation dans une semaine. En résumé «pour votre santé, l’alcool c’est au maximum deux verres par jour et pas tous les jours» note l’Agence nationale de la santé. Sur terre et dans les airs !

 
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