Le Collectif Grande Cause Nationale Santé Mentale, représentant plus de 3 000 organisations, à quelques jours des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet, interpelle les candidats aux législatives sur la nécessité d’élever la santé mentale au rang de Grande Cause 2025. La lettre ouverte peut être lue ci-dessous.
Depuis la crise sanitaire, la dégradation de la santé mentale de la population, et notamment celle des jeunes, a durement imposé une prise de conscience collective. Alors même que la santé mentale a pris une importance sociétale majeure et que ce sujet a été présenté comme une priorité politique par l’actuel chef du gouvernement dans son discours de politique générale, la dissolution de l’Assemblée nationale menace de réduire les efforts collectifs déjà entrepris pour promouvoir la santé mentale et prévenir et déstigmatiser les troubles psychologiques.
En 2024, la santé mentale reste encore largement stigmatisée à travers les troubles psychiatriques et ne fait pas l’objet de mesures politiques à la hauteur de l’urgence de la situation. Rappelons que chaque année, 13 millions de personnes en France souffrent d’un trouble et qu’en 2023, 40 % des jeunes de 18 à 24 ans présenteront des symptômes dépressifs. Face à cette situation alarmante, le sujet reste encore largement tabou, la prévention,
l’information et la promotion de la santé mentale ne sont pas intégrées dans les politiques publiques, l’accès aux soins et à un accompagnement adapté pour les personnes touchées par des troubles et pour leurs proches constitue un parcours du combattant.
Face à l’urgence d’agir, près de 30 000 citoyens, dont de nombreux parlementaires de tous bords, ont signé en quelques semaines la pétition pour faire de la santé mentale une cause nationale majeure en 2025Nous avons constitué un collectif apolitique et citoyen, soutenu par plus de 100 organisations de la société civile (entreprises, associations d’usagers et de familles, établissements de santé, réseaux scientifiques…) et représentant 3 000 structures agissant dans le domaine de la santé mentale au sens large. Ensemble, dans cette période particulièrement troublée, nous maintenons le cap de cette mobilisation inédite et appelons tous les décideurs politiques animés par des valeurs humanistes à faire de la santé mentale une priorité.
Nous souhaitons enfin rappeler les valeurs qui unissent notre collectif : la dignité des personnes touchées par des troubles mentaux, quelles que soient leurs origines, la défense de leur capacité d’agir, la fraternité qui seule peut leur permettre d’accéder à la pleine citoyenneté. et entier. Nous voulons lutter contre l’ignorance, la stigmatisation, la peur et le déni pour faire passer un message d’espoir : des solutions existent, la société est aujourd’hui prête à changer son regard sur la santé mentale et les troubles psychologiques, les progrès scientifiques et la recherche avancent rapidement et les pratiques évoluent.
C’est pourquoi nous, le Collectif Santé Mentale 2025, appelons à une mobilisation sans précédent pour informer sur la santé mentale, mettre en œuvre une véritable politique de prévention et déstigmatiser la souffrance psychologique en tant que maladie.
troubles psychiatriques. La santé mentale de tous doit être une cause nationale majeure au cœur des politiques publiques.
Collectif Santé mentale Grande Cause nationale 2025
S. Broutin, DG de la Fondation Falret ; A. Caria, directrice de Psycom ; J.Couvreur, présidente et J-C. Leroy, DG de PositiveMinders ; M-S. Desaulle, présidente de la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires (FEHAP) ; R. Dysli, président de l’AIRe- Association des DITEP ; S. Galtié, directeur des pôles Santé Mentale et Médicosocial, MGEN ; P. Groisard, DG, Clubhouse France ; D. Guillot, président d’Argos 2001 ; M. Leboyer, DG de la Fondation FondaMental ; D. Leguay, président de Santé mentale France ; P. Le Loeuff, DG du Collectif national InterGEM ; A. Malâtre-Lansac, DG de l’Alliance pour la Santé Mentale ; P. Mariotti, président de l’Association des établissements participant au service public de santé mentale (ADESM) ; M. Musso, présidente de l’Association des jeunes psychiatres et jeunes addictologues (AJPJA) ; M-J. Richard, présidente de l’Union nationale des familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques (Unafam) ; N. Roudaut, DG de Nightline France ; D. Sebbane, directrice du Centre Collaborateur de l’OMS (CCOMS) pour la recherche et la formation en santé mentale ; M. Vidalenc, présidente de PSSM France, premiers secours en santé mentale ; Les membres de l’Association ICSM Facettes Festival.
