Jean-Pierre Carrère se lance dans un ultime défi gourmand

Jean-Pierre Carrère se lance dans un ultime défi gourmand
Jean-Pierre Carrère se lance dans un ultime défi gourmand

Sur le boulevard Georges-Leygues, un restaurant vient de rouvrir ses portes après quelques mois de fermeture. A l’origine de ce nouveau tableau, une figure bien connue, Jean-Pierre Carrère.

D’aussi loin que se souviennent ses amis, Jean-Pierre Carrère est un homme de défis professionnels. « C’est vrai qu’avec mon frère Alain, nous avons toujours aimé ce genre de challenge : racheter un établissement qui ne va pas forcément très bien et le relancer. Pour ce dernier défi, je suis tout seul. Quand je le dis en dernier, c’est parce que j’ai 57 ans. Avant cela, nous avons repris et relancé deux établissements avec mon frère à Villeneuve et j’en ai repris un à Pujols tout seul.

Et à chaque fois, il y a eu du succès. Tout d’abord leur première grosse affaire Le Terminus rive gauche. « Pour une première fois, c’était vraiment risqué de se lancer là-dedans. Mais nous sommes allés dans une bonne école. Nous avons beaucoup appris en travaillant, quand nous étions jeunes, au restaurant du golf de Castelnaud. L’opportunité du Terminus « s’est présentée et nous voulions devenir notre propre patron, avoir notre propre entreprise ». Et effectivement, la tâche était titanesque. « Nous avons tout refait à l’intérieur du Terminus. Et nous avons innové en faisant construire à l’époque le plus long comptoir du département. C’est en 1990 que l’établissement rouvre ses portes. Et rapidement, il devient le lieu à la mode pour se restaurer et passer des soirées festives. Les musiciens du festival de jazz venaient y dormir pendant les quelques années où il se déroulait en centre-ville dans une ambiance Nouvelle-Orléans. Et il n’était pas rare d’entendre, en pleine nuit ou aux premières lueurs de l’aube, des solos de trompettes s’échappant des fenêtres ouvertes.

André Techiné y a installé ses caméras au début des années 90. Le Terminus est devenu, l’espace de quelques semaines, le camp de base des comédiens Elodie Bouchez, Gaël Morel et Stéphane Rideau, tous débutants à l’époque, pour tourner le film. Les roseaux sauvages. Le Terminus est même présent lors de la scène du boom. « Nous avons beaucoup travaillé et nous y avons beaucoup investi. C’était une très bonne période et nous l’avons tenue jusqu’en 2004. » Un chapitre se ferme, un autre est sur le point de s’ouvrir.

Un passage par Pujols et un retour à Villeneuve

Une nouvelle opportunité se présente à Pujols, avec Le Fournil, place Saint-Nicolas. Des idées pour redonner de l’attractivité touristique à l’un des Plus Beaux Villages de France, la création de marchés gourmands d’autres restaurateurs du village. La vie des lieux reprend, l’impulsion est donnée. Il est alors temps de passer à autre chose. Jean-Pierre Carrère tente alors une reconversion professionnelle. Mais certaines choses lui manquent, comme être son propre patron, le contact avec les clients et les nouveaux défis. C’est alors qu’Alain, son frère, vient lui proposer une nouvelle association. « Nous sommes partis pour une nouvelle aventure en reprenant Le Glacier ».

Le Glacier, un établissement emblématique du boulevard Georges-Leygues, créé à l’origine par la famille Guiliano. Haut lieu de rendez-vous de la jeunesse de la bastide, des sportifs, siège de Villeneuve XIII… Là aussi, les 2 frères prennent une décision, peut-être surprenante sur le moment, mais qui s’avère être un pari gagnant. « Nous avons tout refait à l’intérieur. J’ai tout cassé et tout reconstruit. Et bien sûr, nous avons gardé le nom. Ils sont restés aux commandes de ce lieu mythique pendant 7 ans, le relançant, lui redonnant son succès d’antan, sa place dans l’offre commerciale du centre-ville. Là aussi, nouvelle tentative de reconversion de Jean-Pierre. Jusqu’à une nouvelle opportunité.

Cette opportunité se trouve juste à côté de sa dernière réalisation. La table des Barriques, jouxtant le Glacier, est à vendre. « A 57 ans, j’avais envie de créer et relancer une dernière entreprise. Je connais bien ce boulevard et j’ai de très bonnes relations avec mes voisins. Je sais qu’il y a de la place pour ce que je veux faire ». Il se lance donc dans cette dernière aventure. Le plus difficile est de trouver du personnel compétent, professionnel et prêt à s’investir – comme tout le monde dans le secteur de la restauration. « Le plus difficile, c’est de trouver un chef. Et je l’ai trouvé. Il s’agit de Maxime Cillières, connu des gastronomes villeneuvois pour avoir étudié dans les cuisines du restaurant étoilé « La Table des Sens ». Un deuxième en la personne de Clément, deux jeunes en salle, Sarah et Gabriel, un relooking complet de l’établissement, une cuisine toute neuve… Et à la veille de la Fête de la Musique, le premier service est lancé. « J’aurais préféré ouvrir un peu plus tôt avant cette date importante pour les restaurateurs. Pour que chacun ait le temps de se repérer. Mais bon, il faut faire avec. Tout se passera bien et la saison commencera bien ».

Et pour mémoire, pourquoi « La Table du 7 » ? La réponse est immédiate. « J’ai toujours gardé le nom des établissements que j’ai repris. Et comme nous sommes au numéro 7 de la future allée Georges-Leygues… ».

 
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