« Nous nous sommes rencontrés en 1966. Françoise est venue au studio où nous répétions avec Jacques [Dutronc], accompagnée de son fiancé Jean-Marie Périer. Elle nous a impressionné. A cette époque, Françoise connaît déjà un succès international. De passage à Londres, par son statut d’icône, elle donne une fière image de la France lors de ses voyages. Mais on n’allait pas non plus lui féliciter, d’autant qu’elle cachait sa timidité sous une apparente froideur, une distance.
Le reste après cette annonce
Partager le même directeur artistique [Jacques Wolfsohn], Françoise et Jacques avaient fait un duo dans l’émission “Dim Dam Dom”, où ils avaient échangé les syllabes de leurs prénoms respectifs. Ils passaient du temps ensemble, ils avaient une grande complicité, attirés l’un par l’autre sans oser franchir le pas. Nous nous sommes rencontrés régulièrement au fil des années.
J’allais dîner avec eux dans le 14ème arrondissement. Françoise, à l’époque où elle avait un peu abandonné le chant pour l’astrologie avec son émission de radio sur RMC, m’a même fait ma carte du ciel. Nous avons continué à nous rencontrer sur les plateaux de télévision. Étienne [Daho] puis s’est occupé de rééditer son catalogue tandis que Britpop manifestait également son admiration.
Ce regain d’intérêt provoqua chez elle l’étonnement. Elle en profite pour enregistrer des disques dont elle est plus que jamais fière. C’est ce que l’on peut retenir d’elle. Tout au long de son parcours artistique, Françoise Hardy s’est révélée d’une rare qualité, une artiste digne et franche dans ses choix. Et c’est tout à fait respectable. »
