Le CHU Dijon Bourgogne se dote d’un troisième robot chirurgical pour ses blocs opératoires

Le CHU Dijon Bourgogne a engagé près de 1,7 million d’euros dans ce projet de chirurgie robotisée. Chaque année, plus de 600 interventions sont réalisées sur les deux machines actuellement en service.

Communiqué du CHU Dijon Bourgogne du 19 juin 2024 :

Le CHU Dijon Bourgogne met en service, au sein de ses plateaux techniques, un troisième robot chirurgical de dernière génération. Centre hospitalier universitaire de référence, plus que jamais tourné vers l’innovation et l’excellence, il est devenu l’un des mieux équipés de France dans sa catégorie. L’enjeu est double : améliorer encore la qualité des soins et renforcer son offre de formation.

Deux robots chirurgicaux de dernière génération sont livrés au CHU Dijon-Bourgogne le 12 juin. Ils seront mis en service à l’automne, après une phase d’ajustements techniques et de formation du personnel de bloc. L’acquisition de ces robots porte à quatre le nombre de robots chirurgicaux en service au CHU, dont trois installés dans les blocs opératoires – le quatrième appareil, le plus ancien, sera désormais dédié uniquement à la formation.

Le CHU Dijon Bourgogne s’est doté d’un robot de première génération S en 2008. Un deuxième appareil, génération Xi, a été acquis en 2017. Ces deux robots, installés au sein des blocs de l’hôpital François-Mitterrand, sont largement utilisés pour les interventions dans les domaines digestifs, thoraciques. , chirurgie urologique, pédiatrique et gynécologique. Le troisième appareil sera installé au sein de la plateforme interventionnelle du centre mère-enfant, ce qui facilitera grandement l’accès au robot pour les équipes de pédiatrie et de gynécologie.

Le CHU Dijon Bourgogne engage environ 1,7 million d’euros dans ce projet de chirurgie robotique, visant à renforcer son plateau technique pour améliorer la qualité de prise en charge des patients et la formation des chirurgiens. Les appareils sont achetés auprès du fabricant américain Intuitive Surgical, qui est une référence mondiale pour ce type d’équipement.

L’acquisition d’un robot supplémentaire pour la pratique chirurgicale se justifie pour plusieurs raisons :

– Le renforcement du parc robotique était essentiel car les deux robots en place jusqu’à présent sont très demandés. Chaque année, plus de 600 interventions sont réalisées sur les deux machines actuellement en service.

– L’utilisation d’un robot lors d’une intervention chirurgicale représente un gage de sécurité et de précision. La mission du robot est d’assister le chirurgien, grâce à ses « yeux » et ses « bras ». L’image agrandie x10 de la zone à opérer et la dextérité de la machine garantissent des résultats d’un très haut niveau de qualité, avec une fiabilité maximale.

– Le robot rend réalisables des procédures mini-invasives, nettement moins traumatisantes et douloureuses pour les patients puisqu’il n’est plus nécessaire de les ouvrir systématiquement. La durée d’hospitalisation est réduite ainsi que le temps de convalescence.

– Les robots nouvelle génération, équipés d’une double console, permettent la formation de jeunes chirurgiens, qui peuvent apprendre à utiliser la machine aux côtés d’un professionnel expérimenté. Les robots Xi sont également équipés d’un hub qui assure un enregistrement vidéo automatisé des interventions, très utile pour la formation mais aussi pour la collaboration avec d’autres centres hospitaliers.

Avec l’acquisition de cet équipement de haute technologie, le CHU Dijon Bourgogne confirme son ambition de rester parmi les centres hospitaliers d’excellence. Centre hospitalier universitaire régional de référence et de référence, le CHU Dijon Bourgogne, qui fait aujourd’hui partie des hôpitaux les mieux équipés de sa catégorie, est susceptible d’accueillir des équipes d’autres établissements, qui souhaitent réaliser des interventions au sein de son plateau technique ou qui viennent se former à la chirurgie robotique, notamment auprès du Professeur Pierre-Benoit Pagès, formateur agréé par le fabricant de ces robots.

Grâce à ces nouvelles machines, le centre hospitalier universitaire joue donc pleinement son rôle d’établissement de référence, à l’échelle de la région Bourgogne/Haute-Marne, en matière de soins et de formation. Il renforce également son attractivité auprès des chirurgiens juniors et seniors.

Cette acquisition fait notamment suite à la mise en service de deux salles multimodales, permettant de réaliser des interventions chirurgicales bénéficiant de l’apport de toutes les technologies d’imagerie. Rappelons que la chirurgie et les activités interventionnelles sont l’un des cinq programmes hospitaliers universitaires prioritaires du nouveau projet d’établissement 2024/2028 du CHU, véritable feuille de route stratégique de l’établissement pour les 10/15 prochaines années. . La chirurgie robotique étant largement indiquée en oncologie, elle soutient également un autre de ces cinq programmes prioritaires, à savoir l’oncologie.

« La chirurgie robotique a débuté dans les années 2000 avec l’apparition, pour la première fois, d’un appareil télémanipulateur offrant une ergonomie, une précision et une vision que nous n’avions jamais eues auparavant. L’acquisition d’un troisième robot par le CHU Dijon Bourgogne répond à une demande évidente en chirurgie. Cet outil permet de réaliser des interventions que l’on ne pourrait pas faire autrement. Nos jeunes souhaitent également se former à cette pratique. Finalement, nous avions atteint la saturation de nos autres équipements. Ce 3ème robot permettra d’ouvrir certaines spécialités ou procédures que nous ne pouvions pas faire jusqu’à présent faute de disponibilité. »
Professeur Luc Cormier, chef de service, chef de service de chirurgie urologique de la fédération de bloc

« Depuis 2017, nous utilisons très largement le robot chirurgical, notamment pour les interventions programmées dans les cancers du poumon et les tumeurs du thymus. Nous réalisons environ 200 interventions par an avec cet équipement qui présente le grand avantage d’être reproductible. La vision agrandie dix fois et les mouvements 3D permettent des actions très complexes, avec une qualité gestuelle améliorée. Cela se traduit par la possibilité de proposer au patient des interventions chirurgicales plus complexes sans avoir besoin d’ouvrir, avec moins de douleur et moins de complications respiratoires. Grâce à l’arrivée du troisième robot, nous devrions réaliser rapidement 80% de nos interventions avec l’appui de la machine. »
Professeur Pierre-Benoit Pagès, chef de service, chirurgie thoracique

« La mise en service d’un troisième robot permettra d’accroître l’accessibilité à la chirurgie robotique pour toutes les équipes du CHU. Nous bénéficions désormais d’un parc de robots de dernière génération, qui permettent une chirurgie nettement moins invasive lorsqu’il s’agit de réaliser des œsophagectomies, pancréatectomies, hépatectomies… Très clairement, le robot repousse les limites du possible en chirurgie mini-invasive. »
Professeur Olivier Facy, chef de service, chirurgie digestive

« La chirurgie robotisée est l’héritière de la technique chirurgicale mini-invasive, appelée laparoscopie, qui a été historiquement développée par les gynécologues. La mise en service de ce troisième robot dernière génération au sein du service de chirurgie gynécologique du CHU Dijon Bourgogne permettra de proposer cette technologie de pointe à un plus grand nombre de femmes. Il permettra aux chirurgiens de notre équipe de réaliser des interventions plus complexes, avec des gestes encore plus minutieux tout en conservant, pour les patients, les avantages de l’approche mini-invasive. Tous les domaines de soins de notre service, qu’il s’agisse d’oncologie gynécologique, de gynécologie bénigne ou fonctionnelle et de procréation médicalement assistée, bénéficieront d’un accès élargi à ce troisième robot de dernière génération. »
Professeur Philippe Kadhel,
chef de service de gynécologie médicale, chirurgicale et oncologique.

« Le positionnement du troisième robot au sein du plateau technique mère-enfant facilitera considérablement l’accès aux équipes pédiatriques. Nous gagnerons également en flexibilité lorsqu’une intervention doit être annulée à la dernière minute. Nous prévoyons de doubler le nombre d’interventions réalisées avec un robot (actuellement environ 15 par an). Ces appareils sont conçus pour opérer des patients adultes, mais nous les adaptons aujourd’hui aux interventions sur des enfants pesant 14 kilos, avec l’objectif de descendre à 10 kilos, voire moins. »
Docteur François Michel, chirurgien pédiatrique

Le robot, allié des greffes de rein

La mise en service d’un troisième robot chirurgical au CHU de Dijon, en augmentant l’accès à la chirurgie robotisée en urologie, contribuera à accroître l’activité de greffe de rein provenant de donneurs vivants. Même si les greffes sont rares et la demande élevée, un proche peut faire don d’un de ses reins à une personne en insuffisance rénale terminale.

« Le robot permet le prélèvement du rein avec une qualité optimale, avec beaucoup de soin, sans risque de blesser l’organe et dans un délai court (deux heures seulement), explique le Docteur Céline Duperron, urologue au CHU. En 2023, nous avons réalisé quatre transplantations ; nous en avons déjà réalisé quatre autres au cours des six premiers mois de 2024 ; nous avons fixé un objectif de 12 procédures par an. »

La greffe avec donneur vivant implique la présence, sur un même site hospitalier, dans deux blocs opératoires très proches l’un de l’autre, de deux équipes chirurgicales, l’une assurant le prélèvement, l’autre la greffe. Le robot est ainsi un outil facilitant le don de rein.


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