Direction les Dolomites, pour découvrir 8 artistes à ne pas manquer à la Biennale Gherdëina

Direction les Dolomites, pour découvrir 8 artistes à ne pas manquer à la Biennale Gherdëina
Direction les Dolomites, pour découvrir 8 artistes à ne pas manquer à la Biennale Gherdëina

Les œuvres présentées à la Biennale Gherdëina, dans les Dolomites, sont aussi mystérieuses que puissantes.

La Biennale Gherdëina, à l’occasion de sa 9ème édition, présente cette année plus de 30 artistes et collectifs, dont les œuvres et performances dialogueront avec le décor naturel des Dolomites, un site protégé par l’UNESCO.

Cette édition 2024, organisée par Lorenzo Giustihistorien et conservateur Italienne, et Marta Papini, conservatrice adjointe, seront placées sous le signe du « Parlement des Marmottes ».

Un titre emprunté à une légende locale héritée des Fanes, ancêtres supposés des Ladins, selon laquelle ce peuple prospérait grâce à son alliance avec les marmottes, avec lesquelles il partageait les terres.

Cette année, la Biennale met en lumière les liens culturels entre les Dolomites et la Méditerranée, en invitant des artistes aux disciplines et origines variées, venus de toute l’Europe, mais aussi d’Afrique du Nord et Moyenne. Est. Une manière également de faire revivre une autre légende ladine, qui voit la terre comme un lieu de rencontre entre l’histoire et la nature, mais aussi comme un lieu où de nouvelles histoires peuvent s’écrire.

Huit artistes à ne pas manquer :

Diana Policarpo – Fontaine Anguane (2024) et ruisseau (COBRACORAL) (2024)

Perché sur une colline, le grand Castel Gardena accueille plusieurs œuvres d’art dans le cadre de la Biennale, dont la Fontaine Anguane (2024) de Diana Policarpo, située dans la cour du château.

La sculpture de Policarpo, qui jaillit d’une ancienne fontaine, s’inspire de la forme d’une éponge carnivore habituellement nichée dans les profondeurs de l’océan ; il s’agit d’un hommage de l’artiste aux « anguanes », figures féminines de la mythologie ladine, traditionnellement associées à l’eau et connues pour être les gardiennes des montagnes, des forêts et des eaux.

Nadia Kaabi-Linke – Champignon (2024)

“Si tu sors [dans la forêt], regardez attentivement le sol. Vous verrez que les racines sont vraiment très épaisses, très visibles», explique Nadia Kaabi-Linke. Inspiré par les chutes d’arbres causées par les tempêtes estivales, l’artiste BerlinoisL’origine tunisienne et ukrainienne a transformé une cave du centre d’Ortisei en forêt souterraine : les racines des arbres semblent sortir du sol, et se frayer un chemin à travers le béton.

“Je voulais créer une œuvre qui crée une friction entre la culture et la nature, dont les racines s’enfoncent dans la structure du bâtiment”, explique Kaabi-Linke, qui encourage les visiteurs à rester à l’intérieur suffisamment longtemps pour que leurs yeux s’habituent à l’obscurité. .

Julius von Bismarck – Le Scarabée sur un cheval (2024)

Le scarabée sur un cheval de l’artiste allemand Julius von Bismarck se dresse fièrement au centre d’Ortisei. S’il n’est pas rare de voir une sculpture glorifiant un héros à cheval, celle-ci est en l’occurrence insolite, puisqu’il s’agit d’un personnage hybride, mélange d’humain et scolyteun petit insecte qui s’enfouit à l’intérieur des arbres et ronge leur écorce.

Ce ravageur a provoqué la disparition de pans entiers de forêts dans les Dolomites, dont les surfaces dénudées sont visibles sur les collines entourant la ville, le changement climatique exacerbant la menace. Décrivant le scarabée comme un conquérant triomphant, von Bismarck pose la question : la nature est-elle destructrice, ou est-ce l’homme et son impact sur ? “[Ce scolyte] est l’ambassadeur des animaux ou d’autres formes de vie qui peuvent nous apprendre quelque chose », explique M. von Bismarck.

Atelier dell’Errore – Vela Alpina (2024) et Marmottoloide (2024)

En référence au thème « Le Parlement des Marmottes », le collectif d’art neurodivergent Atelier dell’Errore basé à Reggio d’Émilie, a investi l’espace de la Biennale de Pontives avec ses « Marmottoloïdes » – des créatures futuristes au look punk, qui ont chacune leur propre histoire.

Le collectif – dont la seule règle est qu’« aucune erreur ne peut être effacée lors du processus artistique » – présente également sa « Vela Alpina » (« Voile alpine ») sur un lampadaire devant le siège de la Biennale.

Cette œuvre, réalisée à partir de couvertures de survie utilisées par les migrants sur les rives de la Méditerranée, et transformées en une voile efficace, est à la fois un clin d’œil à la mer qui a façonné les Dolomites il y a 250 millions d’années et un renversement du récit : ce qui était une fois que les équipements de sauvetage peuvent devenir un symbole d’espoir, de progrès et d’autonomisation.

Nassim Azarzar – La lisière de la forêt (2024)

Nassim Azarar, qui a développé le langage visuel de cette œuvre grâce à des recherches à long terme au Maroc, combine les formes et les couleurs nord-africaines avec les paysages et les traditions des Dolomites pour créer une fresque murale sur la façade de l’hôtel historique Ladinia.

Né en France de parents marocains, Azarzar orne le bâtiment d’œuvres abstraites rappelant une mosaïque marocaine – chaque section peinte ayant sa propre histoire à raconter.

Laurent Le Deunff – Harfang des neiges, Crocodile, Escargot (2024)

Autre spectacle inattendu : celui offert par l’œuvre « Chouette des neiges, Crocodile, Escargot », de Laurent Le Deunff. L’artiste a utilisé de l’écorce, de la mousse, des plantes et des jeunes arbres pour créer un jardin secret enchanteur dans un hall, où un harfang des neiges, un crocodile et un escargot surplombent ce qui ressemble à des pierres tombales. L’artiste indique avoir réalisé ces effigies selon la technique de la « rocaille », qui consiste à sculpter le béton pour lui donner l’aspect du bois.

«Cet art rupestre est généralement consacré aux représentations humaines», explique l’artiste. “C’est comme un cimetière ici… mais l’art est dédié aux animaux.”

Ingela Ihrman – Au commencement était l’océan (2024)

Sur le plateau de Juac, l’artiste suédoise Ingela Ihrman présente l’unique installation extérieure de la Biennale.

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Dans son installation « First Came the Ocean », troncs et branches d’arbres cédés, arrachés par les récentes tempêtes ou rongés par les scolytes, forment le squelette d’un animal marin. C’est un reflet sur les Alpes, dont les prairies étaient pourtant des fonds marins dans un passé lointain.

Ruth Beraha – Il Cielo et Dei Violenti (2024)

« Il Cielo è Dei Violenti » est une installation sonore de Ruth Beraha, réalisée avec un ornithologue local, que l’on peut écouter dans un théâtre désaffecté.

L’installation, qui peut s’écouter dans le noir, commence par un chant d’oiseau bucolique, qui finit par se transformer en une cacophonie frénétique de chants d’oiseaux et de battements d’ailes.

neuvième édition de la Biennale Gherdëina : Le Parlement des Marmottes a lieu jusqu’au 1er septembre 2024 à Ortisei, Pontives et Selva Val Gardena.

 
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