détecter tôt les symptômes dépressifs

détecter tôt les symptômes dépressifs
détecter tôt les symptômes dépressifs

Dans le cancer du sein, les femmes plus âgées, ayant des antécédents de troubles psychiatriques, anxieux ou cognitifs par exemple, sont plus à risque de dépression après la maladie, selon une enquête présentée par l’Institut Gustave-Roussy au congrès de l’Asco le 3 juin. Ainsi, des stratégies préventives adaptées pourraient être déployées dès l’annonce du diagnostic. Communiqué.

Les symptômes dépressifs sont fréquents chez les femmes atteintes d’un cancer du sein. Ils entraînent une altération de la qualité de vie, sont associés à une moins bonne observance du traitement et à un risque accru de décès. Une enquête présentée lors du congrès organisé par leSociété américaine d’oncologie clinique (Asco) le 3 juin 2024 par le Docteur Antonio Di Meglio, oncologue médical à Gustave Roussy, spécialiste du cancer du sein et chercheur au sein de l’équipe « Après Cancer », s’est penché sur les déterminants de la dépression dans le temps. du cancer du sein. Ses travaux ont permis d’identifier un certain nombre de facteurs de risque, en vue de mettre en œuvre des stratégies ciblées pour prévenir ce risque.

Méthodologie

Pour mener à bien ces travaux, l’équipe de chercheurs de Gustave Roussy s’est appuyée sur la cohorte CANTO, promue par Unicancer, lancée en 2012 dans 26 centres en France et composée de 14 000 femmes atteintes d’un cancer du sein localisé. Cette cohorte collecte de multiples données concernant les caractéristiques cliniques des patients, les informations socio-économiques, les antécédents médicaux, le type de cancer, les traitements, leur toxicité ou encore les troubles associés au cancer.

L’étude dirigée par le docteur di Meglio se concentre sur d’éventuels troubles dépressifs chez 9 087 patients de cette cohorte. Tous ont été suivis pendant six ans après le diagnostic. Toutes ces femmes ont bénéficié d’une intervention chirurgicale, environ 90 % d’une radiothérapie, 82 % d’une hormonothérapie et 53 % d’une chimiothérapie.

« Ce travail nous a permis d’identifier plusieurs groupes de femmes en fonction de leurs symptômes dépressifsexplique le docteur Antonio di Meglio. Au total, 70 % d’entre eux présentaient peu ou pas de symptômes dépressifs, au moment du diagnostic et du traitement, au cours des 6 années de suivi. Près de 7 % des patients de cette étude présentaient déjà des troubles dépressifs au moment du diagnostic, troubles qui se résorbaient très rapidement après un traitement actif (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie). En revanche, 20 % de ces femmes ont développé une dépression pendant la phase de traitement ou lors du suivi de six ans, même si elles n’avaient pas nécessairement de troubles dépressifs avant le diagnostic. » Il est également apparu que la phase de traitement actif était la plus à risque d’apparition et d’aggravation de symptômes dépressifs. En revanche, le type de traitement reçu ne semble pas être un facteur de risque de dépression.

La recherche de déterminants associés à la dépression dans cette cohorte de femmes a permis d’identifier précisément plusieurs facteurs de risque. Ainsi, si cette cohorte concerne les femmes âgées de 20 à 85 ans, il apparaît que les plus âgées présentent un risque accru de dépression, tout comme celles ayant un indice de masse corporelle élevé (surpoids ou obésité) et celles ayant un niveau socio-économique élevé. – une baisse économique. Les femmes ayant des antécédents de troubles psychiatriques, celles se plaignant déjà d’une plus grande fatigue, souffrant de problèmes d’anxiété, de troubles cognitifs ou encore ayant une mauvaise image corporelle d’elles-mêmes au moment du diagnostic étaient également plus susceptibles de présenter des symptômes dépressifs.

Ces patientes qui ont présenté des troubles dépressifs suite à un cancer du sein ont également mentionné un impact plus important du cancer dans leur vie : impact positif avec plus d’altruisme, d’empathie envers les autres, une plus grande conscience de la santé ; mais aussi impact négatif avec plus d’inquiétude en général, notamment concernant l’emploi et les relations avec le partenaire. Durant la phase de traitement, le plus souvent associé à l’apparition d’un trouble dépressif, un changement de mode de vie, avec prise de poids, réduction de l’activité physique, augmentation de la consommation d’alcool, était associé à des symptômes. dépression plus grave.

Ces travaux permettent de mieux identifier, dès le diagnostic, les personnes les plus à risque de dépression chez les femmes atteintes d’un cancer du sein, afin de mettre en œuvre des stratégies de prévention et de traitement. « Le dépistage et le suivi des symptômes dépressifs sont essentiels pour intercepter la vulnérabilité psychologique des femmes diagnostiquées avec un cancer du sein »conclut le Dr Di Meglio. « Un soutien psychologique adapté ainsi que des interventions visant à réduire les comportements à risque pour la santé tels que la prise de poids, la sédentarité et la consommation d’alcool, notamment pendant la phase de traitement, pourraient contribuer à réduire les symptômes dépressifs à long terme après le traitement. ‘cancer du sein’.

Résumé n°12009 – Caractéristiques des symptômes dépressifs chez les survivantes d’un cancer du sein à un stade précoce (BC) – Symposium de sciences cliniques

 
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