Ce film est programmé cette semaine dans toutes les salles de Lozère.
Amateurs d’école buissonnière et de chemins de traverse, réjouissez-vous : le nouveau Podalydès est arrivé. La petite vadrouille est aussi à classer parmi ses bons films, lui qui est capable du pire comme du meilleur, et à ce titre, il vaut largement le détour. Dans de belles ambiances chaleureuses et ensoleillées, le cinéaste nous invite à une déambulation sans prétention en compagnie de personnages hauts en couleur, particulièrement bien dessinés et regardés avec une tendresse très touchante.
Fantaisie et farfelu
Il y a certes cette amusante histoire d’escrocs et d’arnaqueurs du dimanche, mais il y a surtout le plaisir de déambuler de scènes fantaisistes en situations folles, l’humour bien ancré dans cette péniche, dont la lenteur épouse parfaitement le côté cool du scénario et de la réalisation.
Podalydès n’a pas son pareil pour dénicher la poésie dans les petites choses qui nous entourent et sait la magnifier à merveille dans une ligne de dialogue, dans un petit geste, dans un trait de caractère que d’autres auraient jugé inintéressant. Il est possible de voir dans cette comédie innocente un plaidoyer pour la lenteur, en même temps qu’une vision utopique d’une société sans violence, fraternelle et humaniste.
Surtout, il est permis de se laisser aller sans complexes aux beaux cadrages, à l’interprétation charmante, à la très agréable surprise venant d’un Daniel Auteuil, tout en finesse, à l’univers Sempé, à l’humour délicat et élégant, de ce des loisirs. Éminemment gentil et sympathique, voire ambitieux.
