les macronistes « ne se donnent pas la peine » et chargent Louis Aliot dans les Pyrénées-Orientales

les macronistes « ne se donnent pas la peine » et chargent Louis Aliot dans les Pyrénées-Orientales
les macronistes « ne se donnent pas la peine » et chargent Louis Aliot dans les Pyrénées-Orientales

Les candidats avaient jusqu’à dimanche soir pour se présenter officiellement. Dans les Pyrénées-Orientales, 27 personnes se présentent dans les quatre circonscriptions. Pour détrôner les quatre députés sortants du Rassemblement national, le parti Renaissance (majorité présidentielle) a désigné trois candidats : Christophe Euzet, professeur de droit à Perpignan et ancien député de la majorité dans l’Hérault (1ère circonscription), Laurence Gayte, ancienne députée de la majorité (3e arrondissement) et Patricia Nadal, conseillère municipale d’opposition à Argelès-sur-Mer (4e arrondissement).

La représentante de la Renaissance dans le département Frédérique Lis était l’invitée de la matinale de France Bleu Roussillon ce lundi.

France Bleu Roussillon : Pourquoi ne présentez-vous personne dans la 2ème circonscription qui couvre Salanque et Fenouillèdes ?

Frédérique Lis : Parce que nous avions plusieurs opportunités qui s’offraient à nous. Et sur le second, il nous a semblé que le soutien des Républicains était de mise à la candidature de Marc Medina (maire de Torreilles, sans étiquette) et de son adjoint Jacques Bayona (maire de Saint-Paul-de-Fenouillet).

C’est aussi la circonscription d’Anaïs Sabatini, la députée sortante du Rassemblement national qui, on le sait, a été élue avec 61 % des voix il y a deux ans. Vous vous êtes dit que c’était perdu d’avance ?

Le président nous a donné plusieurs instructions. La première était de pouvoir avoir un candidat issu de l’arc républicain dans chaque circonscription, d’avoir un représentant du bloc central ou de pouvoir soutenir une candidature. Le but est d’éviter de diviser les votes. Et dans cette circonscription, il nous a semblé que la candidature de Marc Médina était parfaitement appropriée.

Au vu des résultats de votre parti ou de votre mouvement politique aux élections européennes, mettez-vous les candidats au bord du gouffre ?

Le résultat des élections européennes ne pouvait être évité. Nous sommes à 50% votant pour les extrêmes. Mais je ne pense pas que nous devrions mettre nos candidats au bord du gouffre. Car nous sommes dans un vrai moment de clarification. Les masques tombent aux extrêmes, à droite comme à gauche. Nous sommes confrontés à un choix, un choix démocratique et c’est un choix que chacun doit faire. Aujourd’hui, vous avez trois blocs : extrême droite, extrême gauche, bloc central. A chacun de se positionner.

Vous aviez personnellement œuvré à la constitution de candidats de centre droit au sein du département. Mais dans la 1ère circonscription par exemple, votre parti a désigné l’ancien député Christophe Euzet et il affrontera la candidate centriste Annabelle Brunet. Quelle est la stratégie ?

Notre positionnement est de s’adresser à tout le monde. Parfois, il est possible de réduire autant que possible le nombre de candidatures, mais parfois non. Aujourd’hui, nous avons aligné nos quatre combattants avec les circonscriptions et les représentants du bloc central.

Pourquoi cela n’a-t-il pas été possible ?

C’est plutôt aux candidats de vous répondre.

N’est-ce pas parce que vous envisagez déjà des élections municipales ?

Je ne crois pas. J’imagine que Christophe Euzet lui-même a répondu à cette question. Nous sommes confrontés à des élections nationales. C’est une élection véritablement nationale et je pense que les élections législatives répondent à une logique complètement différente des élections locales. Donc on ne voit pas très loin. Aujourd’hui, nous avons une assemblée à reconstruire qui connaît aujourd’hui un climat délétère.

Dimanche, le capitaine de l’équipe de France de football Kylian Mbappé a lancé un appel à voter pour empêcher les extrêmes d’accéder au pouvoir. Près de 200 sportifs réclament également un geste barrière au Rassemblement national, dans un article publié sur le site du journal l’Equipe. Que pensez-vous de ces postes ?

Je pense que cela peut permettre de lutter contre l’abstention et de participer à ce moment historique. Depuis la dissolution, nous avons également constaté de nombreuses inscriptions sur les listes électorales et de nombreuses adhésions à chaque parti, notamment au nôtre. Il y a une vraie prise de conscience. Tout le monde doit participer à ce moment. Je salue donc ces positions pour que tout le monde puisse participer à cette élection.

Le Premier ministre Gabriel Attal a présenté le programme de la majorité présidentielle. Les Pyrénées-Orientales sont un département très touché par le chômage. Pourquoi, par exemple, décidez-vous de maintenir la réforme de l’assurance chômage ?

La réforme de l’assurance chômage fait partie d’un tout qui a débuté en 2019. C’est quelque chose qui ne tombe pas du chapeau. Pour rappel, il s’agit de permettre l’accès à une indemnisation si vous avez travaillé huit mois au cours des 20 derniers mois. Aujourd’hui, c’est le cas si vous avez travaillé six mois au cours des 24 derniers mois. Il s’agit également d’une réduction de la durée d’indemnisation qui passerait de 18 à 15 mois. La valeur du travail est une valeur cardinale pour notre majorité et je crois que nous l’avons démontré. Mais je voudrais quand même rassurer ; le décret sera pris le 1er juillet, mais la première partie de ce décret est justement de reporter l’entrée en vigueur de la réforme au 1er décembre. Et ce qu’une loi peut faire, une loi peut le défaire. Les extrêmes s’alignent à la fois sur l’annulation de cette réforme et en même temps sur la retraite à 60 ans, voire pour certains, sur le droit à la paresse. Il sera donc tout à fait possible de pouvoir revenir sur cette réforme si tel est le choix qui sera fait lors des élections législatives.

Votre camp propose également de réduire les factures d’électricité de 15 % pour l’hiver prochain. Mais ces factures ont tout de même augmenté de 10 % en février. Le gaz augmentera également de 11 % cet été. N’est-il pas possible d’appliquer cette réduction maintenant ?

Non, ce n’est pas possible. Cette réduction coûtera zéro euro aux Français en l’état actuel de la situation, ce qui n’est pas le cas de tous les programmes. Car c’est une réduction qui sera provoquée par la mise en œuvre de la réforme du marché européen de l’électricité. Et là, c’est un bon point de comparaison puisqu’entre les trois blocs qui se présentent à vous, vous avez l’extrême droite qui a voulu sortir de cette réforme du marché de l’électricité. Et l’autre bloc d’extrême gauche qui voulait en finir avec le nucléaire. Et j’aurais du mal à vous dire le coût pour les Français, puisque ces partis ne l’ont pas calculé eux-mêmes.

Perpignan a été récemment pointée du doigt dans un reportage de l’hebdomadaire L’Express comme l’une des villes qui deviennent des plaques tournantes du trafic de drogue dans le sud de la France. Quels sont vos projets contre le trafic de drogue ici dans les Pyrénées-Orientales ?

Peut-être changer de maire ! Louis Aliot avait fait de la sécurité une promesse de campagne. Au cours des cinq dernières années, il y aura 10 000 corps de police supplémentaires, et au cours des cinq prochaines années, si on reste comme ça, il y aura 8 500 corps de police supplémentaires. Il s’agit également de transactions de marché nettes. Les carrés de filet XXL que vous avez vus comprennent également 200 brigades de gendarmerie. Il a encore fallu se battre pour les obtenir sur le territoire. Ce que j’envisage, c’est peut-être un changement de braquet à la mairie de Perpignan. Si l’extrême droite remporte ces législatives, peut-être aurons-nous Louis Aliot maire de Perpignan et à la fois ministre de l’Intérieur et à la fois vice-président du Rassemblement National et à la fois vice-président de l’agglomération. . Peut-être qu’il pourra faire quelque chose cette fois-ci !

 
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