La technique est généralement utilisée dans les grands centres métropolitains. À Saint-Médard de Mussidan en Dordogne, le centre de rééducation s’est également équipé de réalité virtuelle pour faire progresser ses patients âgés. Les résultats sont sensibles
La moitié du visage cachée par son casque futuriste, ses écouteurs collés aux oreilles, Christine tranche des oranges virtuelles suspendues tel un véritable samouraï. Même si elle a l’air de s’amuser beaucoup, tout cela fait partie de son traitement. Elle est l’une des patientes du Centre de soins médicaux et de réadaptation du Château de Bassy, à Saint-Médard de Mussidan en Dordogne.
L’appareil convient à de multiples utilisations de rééducation
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© France 3 Périgords – Gabin Cransac & Anne-Laure Meyrignac
Spécialisé dans la prise en charge des pathologies des personnes âgées polypathologiquement dépendantes ou à risque de dépendance, le Château de Bassy s’est équipé de ce nouveau dispositif afin d’aider les patients à obtenir de meilleurs résultats en rééducation. » C’est différent parce que nous nous projetons dans la virtualité. LLe reste, on le fait naturellement !», explique la patiente, visiblement ravie de ses exploits virtuels. “Ce qui est important, c’est qu’avec le temps, nous oubliions notre douleur.“
Portant son casque, Christine tranche des oranges virtuelles
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© France 3 Périgords – Gabin Cransac & Anne-Laure Meyrignac
Contrôle musculaire, proprioception, coordination, renforcement musculaire, réflexes, l’appareil permet toute une gamme d’exercices adaptés aux besoins. Le dispositif n’est pas suffisant à lui seul, explique Marc Bonneau, enseignant en activité physique adaptée. “Elle est toujours complétée par une rééducation classique. Après nous, on sait que par rapport aux patients qui n’ont pas utilisé la réalité virtuelle, et depuis qu’on a la réalité virtuelle, on a pu constater des progrès assez importants, notamment en termes d’équilibre.« .
La réalité virtuelle aide, mais ne remplace pas complètement la réadaptation traditionnelle
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© France 3 Périgords – Gabin Cransac & Anne-Laure Meyrignac
L’intérêt est de pouvoir proposer aux patients de Dordogne un dispositif médical que l’on trouvera effectivement dans les grandes villes.
Cécile Avril, responsable du plateau technique
La technique n’est pas vraiment récente, mais jusqu’à présent elle n’était équipée que dans les centres de santé les mieux équipés. “Nous avons de nombreux centres de rééducation spécialisés en neurologie, traumatologie, dos opérés, où nous aurons du matériel de haute technologie et nous n’en avons pas forcément dans des petits centres de rééducation qui accueilleront un public un peu plus âgé.», explique Cécile Avril, responsable du plateau technique.
Cécile Avril, responsable du plateau technique, apprécie que ce dispositif soit désormais disponible pour une partie de la population âgée de Dordogne
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© France 3 Périgords – Gabin Cransac & Anne-Laure Meyrignac
Au-delà de la rééducation physique, les casques de réalité virtuelle font de plus en plus partie de l’arsenal non médicamenteux dont disposent les professionnels. Ils aident par exemple à combattre les effets de maladies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson. Certains centres les utilisent pour immerger les patients dans un environnement sonore et visuel dans le but de traiter les troubles anxieux et la douleur, de stimuler le bien-être et les fonctions cognitives.
La réalité virtuelle peut aider sans remplacer les exercices parfois douloureux et répétitifs nécessaires à l’entretien du corps
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© France 3 Périgords – Gabin Cransac & Anne-Laure Meyrignac
Ces casques peuvent également permettre aux futurs patients, avant transfert, de découvrir leur nouvel établissement. Enfin, dans certaines maisons de retraite, la réalité virtuelle est utilisée pour proposer aux résidents une promenade sur une plage, une visite du Mont Saint-Michel, une petite balade en gondole à Venise ou un saut en parachute. Moins cher, plus facile et surtout bien moins dangereux que la réalité.
