Abrysvo, un nouveau vaccin pour les femmes enceintes, quelle différence avec Beyfortus ? – .

Abrysvo, un nouveau vaccin pour les femmes enceintes, quelle différence avec Beyfortus ? – .
Abrysvo, un nouveau vaccin pour les femmes enceintes, quelle différence avec Beyfortus ? – .

Laura Laplaud / Crédits photos : ALINE MORCILLO / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
07h00, le 14 juin 2024

La Haute autorité de santé a publié jeudi une recommandation concernant l’intégration du nouveau vaccin Abrysvo dans la stratégie de prévention des infections par le RSV chez les nourrissons, responsables notamment de bronchiolites. Ce produit s’ajoute au traitement Beyfortus, administré aux bébés depuis l’automne dernier.

C’est une nouvelle arme pour lutter contre la bronchiolite du bébé. La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé jeudi d’ajouter le vaccin Abrysvo à la stratégie de prévention des infections par le virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons, responsable des trois quarts des cas de bronchiolite.

Les parents auront deux options à partir de septembre

Avec Abrysvo, on vaccine la femme enceinte, avec Beyfortus, on fait une injection à l’enfant : c’est ainsi qu’on pourrait résumer la principale différence entre ces deux possibilités.

Le vaccin Abrysvo, fabriqué par le laboratoire Pfizer, est proposé aux femmes enceintes durant le huitième mois de grossesse. Une fois vaccinée, la mère produira des anticorps qu’elle transmettra à son enfant par le placenta. Elle le protégera dès sa naissance et durant les premiers mois de sa vie. Beyfortus, de Sanofi, disponible depuis l’automne dernier, est un traitement préventif à base d’anticorps monoclonal, administré directement aux nourrissons à la naissance via une injection.

« La vaccination peut absolument aider à protéger leur nouveau-né sans lui faire d’injection »

En vaccinant la mère, la Haute Autorité de Santé espère convaincre les parents de protéger leurs enfants. « Nous avons vu qu’il y avait 20 % de parents qui hésiteraient avec Beyfortus parce qu’ils essaient d’éviter une injection chez le nouveau-né. La vaccination peut tout à fait contribuer à protéger son nouveau-né sans lui faire d’injection”, explique Anne-Claude Crémieux, membre du collège de la Haute Autorité de Santé, présidente de la commission technique des vaccinations (CTV) de la Haute Autorité de Santé.

« Le vaccin est administré à la mère [donc] « Cela permet aux parents une stratégie qui ne nécessitera pas d’injection chez leur nouveau-né à la naissance », ajoute-t-elle. Certains cas précis justifient de privilégier Beyfortus, précise Anne-Claude Crémieux, c’est par exemple le cas si la mère est immunodéprimée, faute de données sur l’efficacité d’Abrysvo dans ce scénario.

Près de 30 % des nourrissons de moins de deux ans touchés chaque année par une bronchiolite

Chaque année, près de 30 % des nourrissons de moins de deux ans sont touchés par la bronchiolite en France. Dès septembre, les parents auront donc ces deux possibilités pour vacciner leurs nourrissons. Pour permettre aux parents de prendre une décision éclairée sur le choix qui leur convient le mieux, la HAS prépare un document d’information qui sera mis à leur disposition lors du démarrage de la campagne en septembre.

 
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