La santé mentale des ambulanciers paramédicaux est critique, conclut une étude de l’UQAR

La santé mentale des ambulanciers paramédicaux est critique, conclut une étude de l’UQAR
La santé mentale des ambulanciers paramédicaux est critique, conclut une étude de l’UQAR

La santé mentale des ambulanciers paramédicaux est critique partout au Québec depuis la pandémie, selon les premiers résultats d’un projet d’étude en cours mené par des chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).

L’équipe de recherche a réussi à sonder 282 ambulanciers paramédicaux au cours de l’année écoulée, soit un taux de réponse de 16 %, pour comprendre leur état mental depuis la pandémie.

Ainsi, 168 hommes et 114 femmes, provenant de 14 régions de la province, ont répondu au sondage. Ils se sont soumis à trois questionnaires différents validés par la communauté scientifique.

Dans cette étude préliminaire, on apprend notamment que 69% des personnes interrogées souffrent de dépersonnalisation, donc d’un sentiment de détachement de soi, que 44% des personnes interrogées déclarent ressentir un épuisement professionnel et que 20% des personnes interrogées pourraient bénéficier d’une cure pour un poste. -trouble de stress traumatique.

La collecte de données a mis en évidence que la santé mentale des hommes interrogés se détériorait particulièrement. Les hommes présentent davantage de symptômes liés au syndrome de stress post-traumatique, à la dépression, à l’épuisement professionnel et à des sentiments de dépersonnalisation. Les hommes se sentent également moins accomplis personnellement. Les femmes présentaient cependant des symptômes d’anxiété plus prononcés que les hommes.

Il y a encore cette idée de l’homme fort, note Charles Côté, le professeur en sciences de gestion à l’UQAR qui a mené la recherche.

Selon lui, l’état de santé mentale des ambulanciers paramédicaux est plus problématique que celui de la population générale. avec entre 19 et 26 points d’écart. Ce sont eux qui doivent arriver les premiers sur les lieux des drames !worries Mr. Côté.

C’est la Fédération des employées préhospitalières du Québec qui a commandé cette étude auUQAR après avoir observé des problématiques de santé mentale au sein de ses équipes.

Une santé mentale fragilisée par la pandémie

Les chercheurs rappellent que la pandémie de COVID-19 a eu des impacts négatifs sur la santé physique, mentale, sociale et émotionnelle des professionnels de santé.

La Fédération des employés préhospitaliers du Québec, qui a financé l’étude, estime qu’un angle mort de la science concernant l’état de santé des ambulanciers paramédicaux demeure, surtout depuis la pandémie.

Jérémie Landry est vice-président de la Fédération des employés préhospitaliers du Québec.

Photo: Radio-Canada / Jean-Luc Blanchet

Le vice-président de la Fédération, Jérémie Landry, est préoccupé, mais pas surpris par les résultats. La Fédération souhaite utiliser ces résultats préliminaires pour sensibiliser les décideurs à cette problématique afin de renforcer les ressources en santé mentale.

Nous voulons avoir des outils pour prévenir la santé mentale car jusqu’à présent, très peu d’outils sont disponiblesexplique M. Landry. Nous voulons outiller nos syndicats, l’employeur et le ministère de la Santé, pour qu’ils soient préventifs.

Nous voulons des ambulanciers sur le terrain, pas en état de choc post-traumatique à la maison.

Une citation de Jérémie Landry, vice-président de la Fédération des employés préhospitaliers du Québec

Les premiers résultats de cette étude en cours ont été présentés au ministère de la Santé, indique le professeur Charles Côté.

L’équipe de recherche affirme poursuivre l’analyse de ces résultats préliminaires.

De plus, le chercheur Charles Côté se penchera par la suite sur l’état de santé mentale des répartiteurs d’appels d’urgence, qui travaillent en première ligne.

Avec les informations d’Édouard Beaudoin

 
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