Le folk irlandais redécouvre son côté sombre

Le folk irlandais redécouvre son côté sombre
Le folk irlandais redécouvre son côté sombre

Leurs noms sont Lily, Meabh, Ruth et Sinead et elles comptent parmi les nouvelles voix les plus prometteuses du folk irlandais. Les quatre chanteurs du groupe Landless viennent de sortir leur nouvel album Luireach (Glitterbeat Records). Recueil de ballades ancestrales interprétées à quatre voix, souvent a cappella ou agrémentées de discrètes touches instrumentales.

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Côté eaux noires fait partie de ces chants traditionnels dont les origines se perdent dans les brumes de l’Histoire. Une mélodie maintes fois répétée et réarrangée, transmise de génération en génération, des célèbres Clancy Brothers aux rockers anglais de Led Zeppelin qui en auraient tiré la base de l’instrumental. Côté Montagne Noire sur leur premier album (1968) après l’avoir entendu interprété par le guitariste de Pentangle Bert Jansch :

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Pour les Irlandais, la redécouverte du répertoire folk est un éternel début. Elle est une Source de fierté nationale depuis les années 1960, époque des premiers grands la relance folk, qui accompagna alors le réveil de l’identité irlandaise face à l’occupant britannique. Plus encore qu’ailleurs dans le monde celtique (en Bretagne notamment), reprendre la musique des ancêtres est ici vu comme un acte politique.

Le succès international des Pogues, les Irlandais de Londres nés de la vague punk, donne une nouvelle influence au folk irlandais dans les années 1980. Ils ont également repris les classiques, mais avec un mélange unique d’énergie et de j’en suis foutu.

Depuis le début des années 2000, ce folklore « made in Ireland » est devenu une attraction touristique majeure pour le pays et a même donné naissance à des produits dérivés très lucratifs comme les spectacles de danse celtique Riverdance. Mais qu’y a-t-il d’authentique dans tout cela ? Peut-on encore revenir aux sources pour apporter une nouvelle perspective pertinente au XXIe siècle ? C’est l’ambition d’une nouvelle génération d’artistes emmenée par le groupe dublinois Lankum.

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Changement de décor : ici le ciel est sombre et le vent souffle en rafales. C’est une autre Irlande, beaucoup moins souriante et touristique. La musique de Lankum impressionne par sa noirceur et son intensité. Leur dernier album a été élu album de l’année 2023 par le journal anglais The Guardian. C’est dire la fascination exercée par ce groupe, fer de lance d’une nouvelle scène basée à Dublin. Dans cette capitale en crise où les jeunes ne trouvent plus de logement et où le rêve européen s’efface, tous ces groupes ont en commun d’explorer la face sombre de leur héritage musical. La passion et le sérieux qui les animent ont de quoi vous donner la chair de poule.

 
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