lever les tabous sur la santé sexuelle

lever les tabous sur la santé sexuelle
lever les tabous sur la santé sexuelle

Par

Adèle Leberre

Publié le

9 juin 2024 à 12h20

Voir mon actualité
Suivre Côté Quimper

« Il y a quelques années, lorsque les jeunes ont commencé à voir relations sexuelleson leur parlait de comportements à risque, d’infections sexuellement transmissibles, de grossesse… Désormais, on leur parle de plaisir », commence Hadija Chanvril, coordinatrice du Comité régional de coordination de lutte contre le VIH à Quimper (Finistère).

A l’occasion des Semaines de la santé sexuelle, les acteurs impliqués souhaitent souligner l’évolution de la santé sexuelle et surtout son importance dans l’équilibre de chacun.

La définition deOrganisation Mondiale de la Santé (OMS) permet également d’en mesurer toutes les implications : « La santé sexuelle est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à la sexualité. Cela ne constitue pas simplement l’absence de maladie, de dysfonctionnement ou d’infirmité. La santé sexuelle nécessite une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité de vivre des expériences sexuelles qui procurent du plaisir en toute sécurité et sans coercition, discrimination ou violence. »

« La sexualité concerne tout le monde »

Pourtant, dans la réalité, la santé sexuelle est encore rarement évoquée avec son médecin, avec ses proches et plus généralement dans la société.

« Cela avance lentement. Consentement, violences sexuelles, mouvement Metoo, inceste, règles… Tous ces sujets ont fait l’actualité, ce qui permet la liberté d’expression. »

Camille Sauvée, responsable du Centre de santé sexuelle de Quimper.

Dans ce service situé au sein du centre hospitalier, vous pourrez aborder tous les sujets de manière décomplexée, confidentielle et anonyme. « Nous recevons 95 % de jeunes filles. Mais nous sommes ouverts à tous : garçons, adultes, personnes âgées… La sexualité concerne tout le monde », insiste Camille Sauvée. Son équipe est composée de trois médecins, deux sages-femmes, deux conseillers conjugaux et familiaux, un psychologue et deux secrétaires.

Les motifs de consultation sont divers : contraception, vie affective et sexuelleinfections sexuellement transmissibles, vie parentale et familiale, interruption volontaire de grossesse, etc.

Vidéos : actuellement sur -

En novembre, des consultations sur les questions de genre se sont ouvertes un vendredi matin sur deux. « Tout d’abord, le patient consulte un conseiller conjugal et familial. Puis je le reçois. S’il veut amorcer une transition, je mets en place une prise en charge multidisciplinaire », décrit Mathilde Gilbert, médecin généraliste. Les créneaux sont déjà complets pour les semaines à venir.

Téléconsultation possible

Le Centre de santé sexuelle innove également avec le développement de la téléconsultation pour les patientes qui n’osent pas se déplacer et une longue consultation de gynécologie pour les femmes qui craignent d’être examinées. Le Centre de santé sexuelle est donc en contact direct avec débats sociauxl’évolution des comportements…

Et puis, il y a des combats qui durent depuis des décennies. Comme celui contre VIH. « Ce n’est pas loin d’être gagné. Ce sera le cas lorsque 95 % des personnes vivant avec le VIH connaîtront leur statut sérologique et que 95 % de ces personnes suivront un traitement antirétroviral qui leur sauvera la vie », explique Hadija Chanvril.

Le Botswana, le Rwanda, la République-Unie de Tanzanie et le Zimbabwe ont déjà atteint ces objectifs. Ce n’est pas encore le cas en France. « Les gens ont encore peur de se faire tester. Cependant, les traitements ont énormément évolué : les patientes atteintes peuvent désormais avoir des enfants naturellement. Et puis le dépistage s’est simplifié avec des autotests, des tests rapides, des tests de laboratoire sans ordonnance… »

Centre de santé sexuelle, 14 avenue Yves-Thépot (au sein de l’hôpital), tél. 02 98 52 60 99. Ouvert du lundi au vendredi de 9h à 13h et de 14h à 17h.

Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon -.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le tabagisme diminue chez les adolescents, mais leur utilisation de cigarettes électroniques est considérée comme « alarmante »
NEXT Meghan et Harry battent un record historique qui ne leur plaira pas