Le romancier et journaliste péruvien Santiago Roncagliolo a présenté, mardi soir à l’Institut Cervantes de Tanger, son dernier roman « L’année de la naissance du démon » (El año en que nació el demonio), publié en 2023.
Cette rencontre livresque a donné lieu à un débat passionnant entre l’auteur péruvien et l’universitaire et diplomate marocaine Oumama Aouad, qui modérait cet événement.
S’exprimant à cette occasion, Mme Aouad a souligné que le dernier livre de Roncagliolo contient des mentions qui révèlent la particularité des interactions sociales au Pérou, à un moment de son histoire.
« Ce roman reflète la profonde transformation sociétale qui s’est produite au Pays des Incas, à une époque de l’histoire du roman offrant une certaine vision sur le statut de la femme, l’évolution des concepts de droits et leur maturation émergente » a-t-elle noté. .
Ce roman, a-t-elle poursuivi, a été écrit avec la plume d’un auteur multidisciplinaire, qui maîtrise les normes littéraires mondiales et possède une connaissance approfondie de l’histoire de son pays.
Pour Mme Aouad, cet auteur péruvien dépeint des transformations sociétales, opérées dans des conditions socio-économiques difficiles et complexes, au cœur d’une lutte de classes.
“En utilisant habilement les subtilités linguistiques, Santiago Roncagliolo a attiré l’attention sur la volonté des catégories marginalisées de s’affranchir des contraintes réactionnaires et des croyances sociales négatives qui freinent particulièrement les femmes”, a-t-elle noté.
De son côté, l’écrivain péruvien a exprimé sa joie de présenter son roman à Tanger, une ville de rêve célèbre pour son histoire culturelle, qui a vu passer un grand nombre d’écrivains.
Il a également souligné que son roman résume une période sociale de son pays, caractérisée par la tension des relations et la diversité des croyances entre les classes qui formaient la société péruvienne au XVIe siècle.
“Cette étape décrite dans le roman a été marquée par la confrontation des points de vue politiques et sociaux, à travers une quête sociétale visant à garantir la préservation du droit à mener une vie décente”, a-t-il déclaré. expliquer.
Il a déclaré que le roman est basé sur des événements réels, soutenus par une documentation relative à l’époque du roman, affirmant que la valeur significative du roman réside dans sa représentation des différentes classes sociales.
Pour sa part, l’ambassadeur de la République du Pérou, Félix Arturo Chipoco Cáceda, a souligné que cette rencontre littéraire vise à promouvoir la littérature péruvienne, à travers les écrits d’un auteur local de renom.
“C’est une occasion propice pour faire connaître les particularités littéraires du Pérou, qui entretient des liens culturels et humains forts avec le Maroc”, a-t-il noté, soulignant que les deux pays partagent une foi inébranlable dans les nobles valeurs humaines. .
