le festival Art Explora s’est ouvert sur le Vieux-Port, à Marseille

le festival Art Explora s’est ouvert sur le Vieux-Port, à Marseille
le festival Art Explora s’est ouvert sur le Vieux-Port, à Marseille

Sur le pont supérieur du catamaran, assis dans un transat, les yeux fermés, équipé de casques audio, le public entame son Voyage sonore en Méditerranée. Pendant 11 minutes d’un voyage immersif proposé par l’IRCAM, au carrefour des langues et des cultures, on se laisse emporter par les bruits de la mer, des foules et des animaux, les musiques et chants des femmes réfugiées tandis qu’il sent la mer. des embruns portés par une légère brise nous caresse.

C’est ainsi que débute notre visite à bord du premier navire-musée au monde, qui fait escale quai de la Fraternité à Marseille jusqu’au 18 juin.

Après une tournée d’échauffement à Malte et Venise, c’est dans la cité marseillaise qu’il déploie, pour la première fois, son village éphémère, qui voyagera de port en port dans une odyssée méditerranéenne dans 15 pays jusqu’à fin 2026. .

Sur le bateau, on se rend sur le pont arrière pour visionner un documentaire qui présente l’exposition Présent. Figures féminines du monde méditerranéenréalisé avec la collaboration du Musée du Louvre.

Sont présentées des œuvres qui permettent de mieux comprendre la place des femmes à travers leur représentation dans l’art et les cultures du berceau de l’Antiquité. D’Athéna à Sappho, d’Ichtar à Athor, en passant par la Joconde de Léonard de Vinci, les sculptures et peintures des collections du Louvre vous invitent à découvrir les puissances féminines – déesses, muses, poètes, artistes, artisanes – d’un côté à l’autre du monde. Méditerranéen.

On pénètre ensuite dans une salle en forme de tunnel au cœur du catamaran, recouverte d’écrans LED haute résolution sur les murs et les plafonds. En s’asseyant, on se plonge dans ces vies et visages de femmes des civilisations anciennes. Une expérience visuelle et sonore pour tous les publics.

En descendant du bateau, on aperçoit la voile hissée, sur laquelle est affiché le message émouvant de la plasticienne Laure Prouvost, sous forme d’un jeu de mots, Ici, nous ne rêvons plus de larmes de devant (on peut comprendre des déchirures frontales mais aussi des déchirures de bordure).

A quai, au sein des 3 000 m² du village, l’accès aux deux pavillons d’exposition conçus par Jean-Michel Wilmotte – conteneurs ornés d’un toit ondulé blanc rappelant celui du stade Vélodrome – est en accès libre, pendant toute la durée du festival.

Au Pavillon Central, l’exposition Sous l’azurimaginé par la commissaire Rebecca Lamarche-Vadel, directrice de Lafayette Anticipations, évoque la mer Méditerranée à travers ses mythes fascinants, son imaginaire, mais aussi ses visions sépulcrales, les Mare Nostrum devenu un véritable cimetière sous-marin avec le drame migratoire.

De Joan Miró à Anri Sala, nous nous plongeons, à travers une trentaine d’œuvres très puissantes sur différents médiums, dans cet océan aux multiples facettes et problématiques. L’une de ces problématiques est au cœur de l’exposition proposée au Pavillon Photo.

Contre ; courant, conçue par les Libanaises Danielle Makhoul et Amanda Abi Khalil, aborde la question de l’exil et de la migration autour du bassin méditerranéen. Une vingtaine d’artistes du monde arabe abordent différentes identités, entre histoires touchantes et portraits sensibles, au regard de la circulation humaine. Ici aussi, l’immersion sensorielle est bien pensée et les étiquettes pédagogiques, accrochées à hauteur des enfants, sont ludiques.

Dans l’espace attenant, le Pavillon de Réalité Virtuelle (sur réservation) propose un voyage dans le temps et l’espace. Assis sur des chaises, vous ajustez masque et écouteurs pour découvrir jusqu’à 20 minutes de découvertes diverses en 3D, une expérience développée pour le festival par Ubisoft, créateur du jeu vidéo Assassin’s Creed et recommandé à partir de dix ans.

Technologie de pointe et sonorisation à 360° redonnent vie aux monuments de l’Antiquité et aux sites archéologiques du Moyen-Orient, aujourd’hui souvent détruits.

Après les discours des officiels, dont le maire de Marseille Benoît Payan, la présidente du Louvre et marraine du festival, Laurence des Cars, a lancé les festivités avec la traditionnelle bouteille de champagne sur la coque du plus grand catamaran du monde, sous une pluie de confettis – biodégradables – et le bruit de la corne de brume du bateau repris par les bateaux voisins.

 
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