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Le roi Charles III, en visite en France pour participer aux cérémonies marquant le 80e anniversaire du Débarquement de Normandie, a annoncé publiquement le 5 février qu’il souffrait d’un cancer. Une volonté de transparence saluée par les associations de patients.
Ce jeudi 6 juin, Charles III assistait à la commémoration du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie au mémorial de Ver-sur-Mer (Calvados). Il s’agit du premier voyage international de la monarque depuis l’annonce de son cancer, le 5 février 2024 – un cancer dont la nature n’a pas été révélée au grand public.
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Le monarque britannique a pris conscience de l’état dont il souffrait un an et demi après son accession au trône suite au décès de sa mère la reine Elizabeth II. Ce dernier a dans un premier temps affirmé qu’il s’abstiendrait « de toute apparition pendant son traitement » selon ITVNews. L’amélioration de son état de santé ayant néanmoins été jugée suffisante par son équipe médicale, Charles III a pu renouer avec les apparitions publiques fin avril dernier. Ce dernier s’est ainsi rendu dans un centre de cancérologie avec son épouse Camilla, précise ITVNews.
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Une question de santé publique ?
Suite à l’annonce de son cancer en février 2024, plusieurs associations de patients britanniques ont salué la volonté de transparence de Charles III. “Son exemple contribuera à sensibiliser le grand public à la maladie”, a déclaré Lorna Pirolozzo, fondatrice du Jersey Forum Cancer, à ITVNews. « Nous espérons que les gens prendront rendez-vous avec le médecin et passeront les tests nécessaires, ce qui pourrait bien les aider. sauver des vies », a-t-elle ajouté.
Au cours de sa vie, une personne sur deux apprendra qu’elle souffre d’un cancer selon l’Institut Pasteur. En 2023, 433 136 cancers ont été diagnostiqués en France, rapporte l’institut ; 157 400 personnes sont mortes. Comme le déclare un lecteur de France Info, « le cancer ne touche pas que la famille royale : il arrive dans toutes les familles… » Pourtant, 40 % de ces affections pourraient être évitées grâce à une prévention suffisante, un diagnostic posé à temps et une prise en charge adaptée selon à l’Institut Pasteur.
Le roi Charles III encourage ses sujets à se faire tester
Le communiqué de Buckingham Palace du 5 février 2024 assurait également que Charles III ne souffrait pas d’un cancer de la prostate afin de mettre fin à toute spéculation en la matière. La souveraine britannique de 75 ans avait en effet été opérée le mois précédent d’une hypertrophie de cette glande située sous la vessie. Pathologie dont la figure régalienne n’avait pas fait mystère, jugeant de son devoir d’inciter chaque sujet du royaume à procéder à un dépistage.
Une telle entreprise de communication pourrait-elle être considérée comme un acteur de la politique publique de santé outre-Manche ? Il semble que cette dernière ait été plus efficace qu’une campagne de sensibilisation. En janvier dernier, une « augmentation très notable des rendez-vous pris pour un dépistage du cancer de la prostate » avait été observée en Angleterre selon la journaliste britannique Isabelle Rivière, citée par France Info.
Par ailleurs, les recherches liées à l’hypertrophie de la prostate sont passées de 1.500 à 16.500 sur le site Internet du système de santé publique britannique au lendemain du communiqué, précise le journal. L’indépendant. En matière de prévention, il s’agit bel et bien d’une victoire royale.
