Par
Nicolas Gosselin
Publié le
7 novembre 2024 à 18h31
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Admis en réanimation au CHU de Bordeaux, un homme de 80 ans a failli mourir suite à un infection par virus du Nil occidentalqui est transmis par les moustiques (le Culex justement, le moustique commun).
“Il n’avait pas voyagé et n’avait aucun antécédent médical”, précise L’actualité bordelaise Laurent Filleul, le délégué régional de Santé publique France.
Selon cet expert, le patient a présenté les premiers signes le 7 septembre 2024, avec des maux de tête et une fatigue marquée, avant d’être admis en réanimation le 14 septembre. Début novembre, il était toujours hospitalisé mais son état de santé s’était amélioré. .
Le réchauffement climatique, coupable ?
« Comme la dengue, le virus du Nil occidental ne présente pas pas de panneaux particuliers au départ »explique Laurent Filleul, qui ajoute que les professionnels de santé – dont les vétérinaires – ont été alertés dès que ce cas de virus du Nil occidental, comme on l’appelle aussi, a été détecté à Bordeaux.
Ce virus est nouveau en Nouvelle-Aquitaine depuis 2023 où 29 cas autochtones ont été identifiés chez l’homme. En 2022, seuls les chevaux avaient été contaminés. En France, on le trouve normalement plutôt sur le pourtour méditerranéennotamment en Camargue.
Pour Laurent Filleul, cette circulation du Nil occidental vers la Nouvelle-Aquitaine pourrait avoir un lien avec le réchauffement climatique. « Du coup, le moustique se développe et comme la région se situe au niveau d’un flux d’oiseaux migrateurs… »
Voiture l’oiseau peut être porteur du Nil occidental et à travers le moustique, il passerait ainsi de l’oiseau à l’humain, sachant que l’Homme « est une impasse épidémiologique ». Autrement dit, il ne peut pas se le transmettre.
Les dons de sang testés depuis l’affaire du Nil occidental
Cette année, un autre cas a été identifié en Nouvelle-Aquitaine : dans les Pyrénées-Atlantiques. «Ça ne circule pas à grande échelle», rassure Laurent Filleul. On verra s’il y a une émergence du virus au fil des années ou si l’année 2023 a été exceptionnelle. Pour l’instant, il est trop tôt pour le savoir. »
Un système d’alerte et de surveillance a été mis en place par Santé Publique France, suite au cas identifié. En plus d’informer les médecins « afin qu’ils gardent le virus à l’esprit lors des consultations », tous les échantillons de sang sont testés en Gironde depuis le 1est Septembre par précautioncar le virus peut créer des complications lors des transfusions.
Si le Nil occidental peut entraîner des formes graves selon le profil de la personne infectée, il faut savoir qu’il peut aussi être asymptomatique.
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