le Centre National de Référence alerte « d’une forte augmentation du nombre de cas »

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le Centre National de Référence alerte « d’une forte augmentation du nombre de cas »

Souches résistantes aux antibiotiques

Les enfants et les nourrissons courent le plus grand risque de développer une forme grave de la maladie. « Chez les jeunes enfants, les complications notables sont la pneumonie ou

troubles neurologiques

(convulsions, encéphalite). Chez les nourrissons, la coqueluche peut être

très grave, voire mortelle, car elle s’accompagne d’une défaillance respiratoire ou multiviscérale », souligne l’Institut Pasteur. Concernant la flambée épidémique actuelle, « plusieurs cas de coqueluche grave chez le nourrisson ont été observés, nécessitant un traitement en réanimation ».

Par ailleurs, si les macrolides constituent les antibiotiques de choix pour le traitement de la coqueluche, deux souches résistantes ont été identifiées en France en février et avril 2024. Jusqu’à présent, une seule souche avait été identifiée, en 2011. « Résistance de B. pertussis à Ces antibiotiques sont très répandus dans les régions asiatiques (notamment en Chine), mais restent rares en dehors de cette zone », précise le CNR.

« Une grande vigilance est donc de mise dans le suivi, le diagnostic et la prise en charge des patients présentant des symptômes évocateurs de coqueluche ainsi que des personnes contacts. Il est également crucial de signaler les cas groupés ou clusters aux Agences Régionales de Santé compétentes, et de mettre en place des mesures de prise en charge et de prévention », conclut le CNR dans sa publication.

Une maladie très contagieuse

Infection respiratoire causée principalement par la bactérie Bordetella pertussis, la maladie est extrêmement contagieuse. En effet, une personne infectée transmet la maladie à 15 individus en moyenne, par voie aérienne, lors d’un contact direct. En France, alors que le vaccin est obligatoire pour les nourrissons depuis le 1er janvier 2018, la contamination se fait principalement des adultes ou adolescents – chez lesquels des rappels n’ont pas été administrés – aux nourrissons non encore vaccinés.

Pour rappel, une injection à deux mois et une à quatre mois de vie sont obligatoires, suivies d’un rappel à 11 mois, une autre à 6 ans, puis entre 11 et 13 ans. Pour les adultes, un rappel est prévu à 25 ans et proposé jusqu’à 39 ans, s’il n’est pas réalisé. Afin de protéger les nouveau-nés avant la première injection, la Haute autorité de santé recommande la vaccination des femmes enceintes dès le deuxième trimestre de la grossesse, en privilégiant la période comprise entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée. Objectif : augmenter le transfert passif des anticorps maternels à travers le placenta et ainsi assurer une protection optimale du nouveau-né grâce aux anticorps de la mère.

Quintes de toux violentes

En cas d’infection, la phase d’incubation est suivie d’une rhinorrhée (nez qui coule) qui peut durer deux semaines. Vient ensuite la phase paroxystique caractérisée par une toux persistante durant plus de 7 jours. Les quintes de toux sont associées à une récupération inspiratoire difficile et peuvent être suivies de vomissements. « Chez le nourrisson, des apnées peuvent survenir, parfois accompagnées de bradycardies (fréquence cardiaque inférieure à la normale), voire de crises de cyanose (décoloration bleutée de la peau) lors des crises. Chez les adolescents et les adultes, une résurgence nocturne est observée dans la majorité des cas », constate l’Institut Pasteur.

Une fois le diagnostic confirmé par les examens biologiques, le traitement repose sur la prise d’antibiotiques de la famille des macrolides. Le traitement est également prescrit à toutes les personnes proches du patient si elles n’ont pas reçu de rappel vaccinal au cours des cinq dernières années.

La tendance à l’augmentation des cas de coqueluche est identique dans plusieurs pays européens, avec des épidémies importantes notamment en Croatie, au Danemark et au Royaume-Uni. Selon Santé publique France, on recense chaque année 40 millions de cas et 300 000 décès liés à la coqueluche dans le monde.

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