mardi 5 novembre 2024 à 16h37
Errachidia – Un atelier de sensibilisation visant à renforcer les synergies en vue d’améliorer l’accès aux services de prévention et de soins des populations vulnérables et des personnes vivant avec le VIH/SIDA, a été organisé mardi à Errachidia, à l’initiative de la Commission régionale des droits de l’homme (CRDH) de Drâa. -Tafilalet.
Cet atelier, qui a réuni des représentants de l’autorité judiciaire et du ministère public, des représentants de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), des avocats, des professionnels de la santé et de la protection sociale et des acteurs de la société civile, a été l’occasion de sensibiliser entre les décideurs sur la nature et l’impact des obstacles limitant l’accès des populations clés aux services de prévention, de dépistage et de traitement du SIDA.
Organisé en partenariat avec l’association de lutte contre le Sida (ALCS), et en coordination avec le Parquet Général près la Cour d’Appel d’Errachidia et la Direction Régionale de la Santé et de la Protection Sociale, cet atelier de sensibilisation a permis de faire la lumière sur les obstacles sociaux et réglementaires liés à la stigmatisation et à la discrimination des catégories vulnérables, entravant ainsi un meilleur accès de ces catégories aux services essentiels.
S’exprimant à cette occasion, la présidente du CRDH de Drâa-Tafilalet, Fatima Aarach, a indiqué que le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) et ses commissions régionales travaillent sans relâche pour mettre fin à la discrimination et à la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH et les plus vulnérables. à risque d’infection.
En ce sens, elle a rappelé que le CNDH avait participé à la réalisation d’une étude dans le cadre de la Stratégie Nationale des Droits de l’Homme et du SIDA lancée par le Ministère de la Santé, avec l’appui du Programme Conjoint des Nations Unies sur le VIH/SIDA et la crise mondiale. Fonds de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Cette étude a permis d’analyser les effets des lois et de leur exécution dans la lutte contre le sida, notamment en matière d’accès à la prévention, aux traitements, à l’accompagnement et à la lutte contre les discriminations, mais aussi de formuler des recommandations et des propositions susceptibles de développer une approche adaptée. cadre législatif pour lutter contre le sida.
De son côté, le substitut du procureur général du Roi près la Cour d’appel d’Errachidia, Hicham Ait Elhaj a indiqué que cet atelier permettra d’assurer une meilleure mise en œuvre des programmes inhérents à la lutte contre le Sida au niveau régional. , et renforcer les capacités et les compétences des acteurs et décideurs impliqués dans la lutte contre cette maladie.
Il a également mis en avant les actions menées par le Royaume pour lutter contre le Sida, notamment le Plan stratégique national intégré de lutte contre le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), les infections sexuellement transmissibles. (IST) et l’hépatite virale 2024-2030 et la Stratégie nationale pour les droits de l’homme et le sida.
Il a ajouté que le renforcement de l’État de droit contribue à la promotion des droits de l’homme et à la lutte contre toutes les formes de discrimination et de stigmatisation à l’encontre des catégories vulnérables.
Il a, en outre, rappelé que la réforme du système judiciaire, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, vise à consacrer le principe de justice au service du citoyen et du développement, à améliorer son fonctionnement et à assurer une meilleure protection. droits et libertés.
De son côté, Ghizlane Azendour, chargée de plaidoyer – genre et droits humains à l’ALCS, a souligné que la lutte contre le Sida nécessite la combinaison et la mobilisation des efforts de toutes les parties prenantes, et pas seulement ceux déployés par le ministère de la Santé et de la Protection sociale.
Toutefois, malgré les progrès réalisés dans le traitement de cette maladie, de nombreuses personnes infectées ne bénéficient pas de soins appropriés en raison d’attitudes stigmatisantes et discriminatoires qui continuent de dissuader ces catégories de recourir à des traitements appropriés, a-t-elle déploré.
D’autres intervenants ont affirmé que le Maroc a fait de grands pas dans la lutte contre le SIDA, tout en plaidant pour davantage de sessions de formation axées sur la lutte contre cette maladie, et l’adoption d’une approche multisectorielle, intégrant les considérations juridiques, de santé publique et de droits de l’homme dans la lutte contre le SIDA. formulation de programmes liés à cette maladie.