des chercheurs lancent une vaste étude dans les parcs du Québec

des chercheurs lancent une vaste étude dans les parcs du Québec
des chercheurs lancent une vaste étude dans les parcs du Québec

Des données préliminaires ont été enregistrées l’an dernier dans le parc Yamaska, à l’étang Roxton en Estrie, a indiqué la responsable du projet de recherche, Cécile Aenishaenslin.

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Chercheuse Cécile Aenishaenslin. (Facebook)

«Nous voulons suivre l’évolution de la situation des tiques au cours des prochaines années», a déclaré le professeur à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Nous souhaitons également tester la mise en œuvre de nos interventions auprès des rongeurs, en combinaison avec des interventions de contrôle des cerfs. Notamment du point de vue du maintien de la biodiversité.

Le chercheur précise également que les cerfs font partie des principaux hôtes des tiques à pattes noires. Ces acariens parasites, qui ont une durée de vie moyenne de deux ans, sont les vecteurs de la maladie de Lyme et de l’anaplasmose. Ils sont infectés à l’état larvaire en se nourrissant du sang de souris.

Elles deviennent ensuite des nymphes, juste avant le stade adulte. C’est alors qu’ils transmettent une ou plusieurs bactéries nocives aux humains en les piquant. La personne infectée peut alors développer la maladie si elle n’est pas traitée rapidement.

Un budget de deux millions de dollars a été alloué à cette initiative de recherche d’envergure. Outre de multiples chercheurs, plusieurs municipalités ainsi que la SEPAQ, le ministère de l’Environnement, l’Institut national de santé publique du Québec, l’Agence de santé publique du Canada, ainsi que plusieurs CISSS et CIUSSS sont impliqués dans le projet.

Les chercheurs, affiliés à l’Université de Sherbrooke, à l’Université Laval et à l’Université de Montréal, recruteront des citoyens usagers des parcs sélectionnés. « Nous voulons les impliquer dans le projet de recherche. Nous ferons également des ateliers de mobilisation avec eux», a mentionné le spécialiste en prévention de la maladie de Lyme.

Surabondance de cerfs

L’équilibre écologique est menacé dans plusieurs espaces verts périurbains. À cet égard, le groupe de chercheurs cite entre autres exemples « la perte de biodiversité, la présence d’espèces exotiques envahissantes, la surabondance de certaines espèces et le changement climatique ».

La surabondance des populations de cerfs de Virginie affecte grandement la capacité de régénération et d’adaptation des forêts et de toutes les plantes, principalement en raison du pâturage intensif.

“Cette situation favorise l’implantation d’autres espèces envahissantes comme les tiques, ce qui favorise l’émergence de maladies menaçant la santé humaine, comme la maladie de Lyme”, expliquent les promoteurs du projet de recherche.

Les chercheurs souhaitent notamment mener des investigations dans les zones dotées de clôtures restreignant l’accès aux cerfs. «Nous utiliserons le même traitement pour les rongeurs que pour l’étude de Bromont, en intérieur et en extérieur. [des zones clôturées]. Nous voulons vérifier si nous sommes capables de créer un effet de synergie en excluant les cerfs et en traitant les rongeurs sauvages », résume Cécile Aenishaenslin.

Le professeur Martin Leclerc, associé au Département de biologie de l’Université de Sherbrooke, étudiera plus spécifiquement « les changements relatifs à l’abondance des cerfs et à leurs déplacements ». Ses investigations permettront notamment de « valider la connectivité entre les différents parcs naturels, [pour] mieux comprendre comment les déplacements des cerfs influencent la présence et la dispersion des tiques.

Une dizaine de microsites seront ciblés dans chacun des parcs participants pour « mieux comprendre la relation entre l’abondance des cerfs, des tiques et la présence de risques pour la santé publique », a fait valoir le responsable du projet de recherche.

 
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