La population suisse consomme trop de sel

Jeudi 30 mai 2024 – 15h12
albinfo.ch

(KEYSTONE/Fabrice Cofrini)

En Suisse, un adulte consomme près de 9 grammes de sel par jour, ce qui correspond à une consommation moyenne 75% supérieure à celle recommandée. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV). Une consommation élevée de sel a des effets néfastes sur la santé. Alors que l’industrie agroalimentaire est appelée à réduire la teneur en sel des produits transformés, les consommateurs peuvent prendre soin de leur santé en adoptant une alimentation équilibrée et en limitant leur consommation d’aliments transformés.

La deuxième enquête OSAV sur la consommation de sel – après celle de 2010/2011 – montre que, malgré une sensibilisation accrue de la population, la consommation de sel des adultes, à savoir 8,7 grammes par jour, reste trop élevée. haut. Bien que cette valeur soit légèrement inférieure à celle mesurée dans l’étude précédente, elle dépasse tout de même de 75 % la quantité quotidienne recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui est de 5 grammes.

Le sel favorise l’hypertension
L’enquête révèle que les femmes comme les hommes consomment trop de sel, toutes régions linguistiques confondues. Les femmes consomment en moyenne moins de sel que les hommes (7,4 g/jour contre 10 g/jour), qui en ingèrent deux fois plus que la quantité recommandée. Les hommes entre 45 et 59 ans ont la valeur moyenne la plus élevée (près de 11 g/jour). Les femmes de plus de 60 ans sont celles qui mangent le moins (6,7 g/jour).

L’étude OSAV confirme une fois de plus qu’une consommation excessive de sel a un impact négatif sur la santé : les participants concernés avaient également une tension artérielle nettement plus élevée. Cependant, l’hypertension artérielle augmente le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral. Les coûts de santé occasionnés par ces maladies et d’autres maladies non transmissibles s’élèvent à plus de 50 milliards de francs par an.

Omniprésence du sel dans les produits transformés
Plus de 90 % des participants à l’étude ont déclaré ne jamais ajouter de sel à leurs plats ou seulement occasionnellement. Mais alors comment expliquer la surconsommation de sel ? La réponse réside dans les aliments transformés. Plus des trois quarts du sel de cuisine absorbé proviennent de ces aliments. «Le pain et les viennoiseries, les plats industriels, les accompagnements ainsi que les produits carnés constituent les principales sources de sel», rappelle Urs Stalder, responsable du secteur Nutrition à l’OSAV, ajoutant: «seul un plat industriel peut à lui seul contenir l’apport quotidien recommandé. quantité.

Pour contribuer à la santé de la population, la quantité de sel contenue dans les aliments transformés doit être réduite. C’est pourquoi l’OSAV souhaite convenir d’objectifs concrets de réduction avec l’industrie alimentaire. Selon Urs Stalder, « une solution possible serait de fixer des limites maximales pour certains aliments, comme cela se fait déjà avec succès dans d’autres pays ».

Recommandations pour limiter la consommation de sel

  • Mangez des aliments transformés avec modération. Si vous en achetez, comparez les produits en faisant attention à leur teneur en sel.
  • Cuisinez avec des produits frais.
  • Assaisonnez vos repas avec des herbes aromatiques, des épices ou d’autres produits qui rehaussent le goût des aliments, comme l’ail ou le poivre.
  • Lorsque votre plat est prêt, goûtez-le et salez seulement si nécessaire.
  • En réduisant progressivement la quantité de sel, de bouillon ou de sauce soja, votre palais s’habituera plus facilement au nouveau goût.
  • Bon à savoir : le sel marin et autres substituts ne sont pas des alternatives valables au sel de cuisine, car ils contiennent tout autant de sel.

/admin.ch/


 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Les œuvres de Caroline Charrière ont été cataloguées
NEXT un dragon géant installé sur l’Empire State Building pour promouvoir la série