la gloire intemporelle du massacre à la tronçonneuse au Texas

la gloire intemporelle du massacre à la tronçonneuse au Texas
la gloire intemporelle du massacre à la tronçonneuse au Texas

Avec son budget limité, le long-métrage est devenu une référence du genre et a connu nombre de suites ou de remakes… qui ne lui rendent pas justice.

Tourné en catimini avec peu de moyens et interdit dans plusieurs pays dès sa sortie, le film avait de grandes chances de tomber dans l’oubli. Mais un demi-siècle après sa sortie, Massacre à la tronçonneuse reste une référence en matière d’horreur sur grand écran. Ce film indépendant, qui se déroule dans un endroit reculé du Texas, est le précurseur d’un sous-genre d’horreur, le film slasher : un psychopathe au visage masqué attaque un groupe de jeunes insouciants avec des objets généralement tranchants qui tombent alors dans une terreur absolue.

Dans Le massacre à la tronçonneuse du Texasle titre original de Massacre à la tronçonneusele tueur est Leatherface, un type de 1,95 m équipé d’une tronçonneuse et d’un marteau. “Michael Myers (dans Halloween, 1978) avait un masque, Jason (Voorhess in vendredi 13, 1980) en avait un aussi mais le premier était Leatherface. C’est lui qui a donné le ton.remarque Josh Hazard, un fan de 40 ans habillé comme son héros et rencontré mi-mai par l’AFP lors du Texas Frightmare Weekend, près de Dallas.

Le film y a fêté son 50ème anniversaire en présence d’acteurs, comme Ed Neal. Il incarne le frère du bourreau, pris en stop par les jeunes et qui semble les avertir du bain de sang qui les attend. « Quand j’ai lu le scénario, je me suis dit : “OK, personne ne verra jamais ce film…”»a-t-il déclaré à l’AFP. “Mais c’est là que nous en sommes.” « Personne n’imaginait (un tel succès populaire), il n’était même pas censé sortir en salles. Mais c’est génial, ce film improbable m’a fait voyager à travers le monde, en Allemagne, en France, au Canada »il glisse encore.

Un « sentiment de réalité »

Le long métrage réalisé par Tobe Hooper, décédé en 2017, a été présenté comme basé sur des faits réels, ce qui n’a pas été le cas. Mais certains y ont cru, affirme aussi Ed Neal. « Des Japonais sont venus me voir. Ils pensaient vraiment que c’était un documentaire sur les gens qui vivaient au Texas, ça semblait tellement réel… Ils m’ont demandé si le caméraman était mort. C’était marrant”assure l’acteur, aujourd’hui septuagénaire. “Ce sentiment de réalité est vraiment la chose la plus effrayante”souligne Jeanette Nolen, une Texane de 47 ans, vêtue d’un tablier de boucher Leatherface.

Le film fait les enfants depuis le Massacre a commencé en 1974, devenant une franchise avec des suites, des préquelles et des remakes. « À ce jour, il n’y a pas eu d’autre film comme Massacre à la tronçonneuse», estime Ronnie Hobbs, directeur artistique de Gun Interactive, qui a lancé l’année dernière un jeu vidéo basé sur le film. Selon lui, même les autres opus de la franchise “n’a pas réussi à reproduire l’abrasivité et le malaise de la version originale”. « Cinquante ans plus tard, c’est toujours d’actualité. Même la jeune génération le voit. »il a dit.

Un budget dérisoire

Si le film semble réel, c’est en partie parce que ses concepteurs ont dû faire preuve de créativité pour compenser un budget dérisoire, selon Chase Andersen, cadre chez Exurbia Films, qui détient les droits de la franchise. “Ils n’avaient pas le luxe de payer une multitude d’accessoires ou de costumes”note-t-il. « L’exemple parfait est celui-ci Gunnar Hansen qui joue Leatherface, a dû porter la même tenue tout au long du tournage.. De vrais os d’animaux et un squelette humain ont été utilisés lors du tournage. « Même la sueur est réelle »suggère Chase Andersen. “La chaleur et l’humidité du Texas sont presque un personnage du film”.

Teri McMinn a joué le rôle de Pam, l’une des jeunes personnes qui croisent Leatherface dans une maison isolée des plaines du Texas. Dans une scène emblématique, elle est suivie par la caméra, en contre-plongée, jusqu’à la maison où elle finit suspendue à un crochet de boucher. La peur est là mais il n’y a pas de démembrements ni d’éclaboussures de sang. “C’est la scène la plus difficile”, assure à l’AFP Teri McMinn, 72 ans. Encore, « la violence est suggérée ». «Quand je l’ai vue pour la première fois, je me suis dit Oh mon Dieu. J’étais terrifiée à l’idée que ma mère voie ça..

 
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