Ces sites pirates restent facilement accessibles malgré le blocage des opérateurs

Ces sites pirates restent facilement accessibles malgré le blocage des opérateurs
Ces sites pirates restent facilement accessibles malgré le blocage des opérateurs

Une récente décision de justice a obligé les opérateurs Internet à bloquer de nombreux sites pirates populaires en France. Mais ils restent toujours accessibles, et très facilement !

La lutte contre le piratage sur Internet est une guerre sans fin entre deux camps : du côté « obscur », une multitude de sites qui proposent illégalement toutes sortes de contenus copiés (films, séries TV, logiciels et applications, jeux, musiques, livres numériques…) téléchargement direct, torrent ou streaming ; et du bon côté, les maisons d’édition, les fédérations professionnelles, les organisations de défense des ayants droit et les autorités, qui veillent au respect de la loi et des œuvres intellectuelles.

Depuis des années, ce combat acharné prend la forme d’un jeu de cache-cache. Et malgré toutes les mesures mises en place par les défenseurs des droits, il reste très simple de récupérer des contenus piratés sur Internet. Ainsi, dès qu’un site pirate est banni des moteurs de recherche, il réapparaît avec une nouvelle adresse. Et il est bloqué par les opérateurs sur décision de justice, il reste quand même accessible !

Un nouvel exemple de cette situation grotesque vient de nous être donné. Début avril 2024, une décision du tribunal judiciaire de Paris a imposé aux principaux fournisseurs d’accès Internet français (Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR) de bloquer une cinquantaine de sites proposant des contenus piratés. Cette mesure faisait suite à une convocation de plusieurs sociétés de production audiovisuelle et organismes de défense des ayants droit (Disney, Gaumont, la Fédération nationale des éditeurs de films, le Syndicat de l’édition vidéo numérique, le Syndicat des producteurs de films de cinéma, etc.).

Toutefois, si les opérateurs ont procédé au blocage demandé, les sites incriminés sont toujours accessibles ! En effet, la mesure classique consiste simplement à bloquer les adresses dans les serveurs DNS, ces services qui sortent des annuaires pour faire correspondre une URL (une adresse interne comme www.commentcamarche.net) à une adresse IP (un numéro comme 145.242.11.75 qui correspond à l’adresse « physique » des serveurs).

Il est cependant très simple de contourner ce type de censure en modifiant les paramètres DNS d’un ordinateur ou d’un smartphone, comme nous l’expliquons dans notre fiche pratique. Cette opération, parfaitement légale et réversible, est à la portée de tous. Et comme nous l’avons vérifié, il permet d’accéder sans difficulté aux sites pirates interdits.

Évidemment, cela nécessite aussi de retrouver les URL des sites. Et c’est là la partie « drôle » de l’histoire, ils sont tous clairement indiqués dans la décision officielle du tribunal ! Il suffit de le consulter pour avoir les bonnes adresses des plateformes les plus populaires du genre, comme Cpasmieux, FrenchStream, Wawacity ou Zone-Téléchargement. Bref, la chasse aux pirates n’est pas près de s’arrêter…

 
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