Les associations de soutien aux personnes handicapées constatent déjà des effets positifs

Les associations de soutien aux personnes handicapées constatent déjà des effets positifs
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La boîte du film d’Artus, Un petit quelque chose en pluspermet de mettre en lumière les réalités vécues par les personnes handicapées selon les associations.

C’est le succès cinématographique inattendu de cette année. Le film Un petit quelque chose en plus, réalisé par le comédien et acteur Artus, a enregistré 1,12 million d’entrées en une semaine seulement. C’est le deuxième meilleur score de l’année derrière le blockbuster américain. Dunes 2. Un film sur le thème du handicap, avec des acteurs handicapés mentaux qui souhaitent rire « avec » les personnes handicapées, et non à leurs dépens. Une dizaine d’acteurs amateurs handicapés jouent également dans le film.

Le film met en scène un fils et son père en fuite, contraints de trouver refuge dans un camp d’été pour jeunes adultes handicapés.

Et ce succès contribuerait déjà à faire évoluer les mentalités. A la sortie du cinéma, comme nous avons pu le constater, les sourires s’affichaient sur de nombreux visages. « Nous voulons aider les associations qui viennent en aide à ces personnes. Je pense que je vais apporter ma contribution», assure un spectateur conquis.

« Je pense que c’est un film très sincère, qui peut aider. Les gens qui se sentent un peu moins à l’aise avec une personne handicapée peuvent le devenir », précise un autre.

“Il y a un pic de demandes”

Une semaine après la sortie du film, les associations en constatent déjà les effets positifs. C’est le cas de Culture Relax, qui favorise l’accès à la culture des personnes handicapées.

« On a plus d’appels, plus de mails… Il y a un pic de demandes. Tout ce qui met en lumière les réalités vécues par les personnes handicapées va dans le bon sens », juge Amar Nafa, directeur général de l’association.

Encore un long chemin à parcourir

Un film qui sensibilise et démystifie les idées reçues sur le handicap. Mais cela ne suffit pas pour Pascale Ribes, présidente de l’association APF France Handicap.

“L’impact reste limité, il faudrait beaucoup de films comme celui-ci pour pouvoir changer les perspectives durablement dans le temps”, estime-t-elle.

Preuve que la méfiance est toujours forte, selon une enquête de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, en 2023, 64 % des Français estimaient que le handicap est un obstacle au bonheur.

Lucas Lauber (édité par JA)

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