l’essentiel
Peu calorique et doté d’un pouvoir sucrant 150 fois supérieur à celui du sucre, l’aspartame fait l’objet de polémiques. Explications.
On le retrouve dans les sodas, les desserts, et même dans les médicaments… L’aspartame est « possiblement cancérigène pour l’homme ». C’est la conclusion établie en 2023 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). Une conclusion plus qu’incertaine, qui interroge les consommateurs.
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Jusqu’à neuf canettes par jour
« Nous ne conseillons pas aux entreprises de retirer leurs produits, ni aux consommateurs d’arrêter complètement leur consommation », a déclaré le Dr Branca, directeur du Département Nutrition, Santé et Développement de l’OMS. Le CIRC déclare de son côté une « indication limitée » pour le cancer chez l’homme, notamment pour le carcinome hépatocellulaire, qui touche le foie.
Le Comité d’experts de l’OMS sur les additifs alimentaires a conclu qu’il n’était pas nécessaire de baisser la dose journalière de 40 mg/kg en vigueur depuis 1981. Par exemple, un adulte de 70 kg devrait consommer neuf à quatorze canettes édulcorées à l’aspartame (à raison de 200 à 300 mg) pour dépasser la dose.
Les édulcorants pointés du doigt par l’OMS
En 2023, l’OMS a néanmoins publié un rapport mettant en garde les consommateurs concernant les édulcorants artificiels, dont l’aspartame, précisant que « leur utilisation [conférait] aucun avantage dans la réduction de la graisse corporelle ». Toujours selon l’OMS, ceux-ci augmentent les risques de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
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Par ailleurs, des études italiennes et danoises suggèrent réciproquement des risques de cancer du foie OU du poumon chez les animaux, ainsi qu’un lien entre la consommation d’aspartame pendant la grossesse et le risque d’accouchement prématuré. A noter que les deux ont été contestés par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). En cas de doute, mieux vaut quand même privilégier les aliments non transformés, c’est à dire l’eau, les fruits et légumes.
