Une femme d’Ottawa devra attendre jusqu’à trois ans pour une intervention chirurgicale

Une Ottavienne se dit frustrée, en colère et effrayée par l’attente de plus en plus longue pour une intervention chirurgicale qui pourrait la sauver du risque élevé de cancer du sein auquel elle est confrontée.

Ashley Ricks a plus de 25 % de chances de développer un cancer du sein selon un test génétique et une évaluation médicale prenant en compte ses antécédents familiaux de cancer.

Malgré l’identification de son risque et le soutien de son médecin, la femme de 32 ans a eu du mal à obtenir le suivi qu’elle souhaitait, à savoir une double mastectomie préventive.

En attendant l’opération, des pensées me traversent la tête : y arriverai-je ? Combien de temps cela prendra-t-il ? Dans quelle mesure suis-je sûr de subir cette opération ? Et c’est effrayantconfié Ashley Ricks dans sa maison du sud d’Ottawa.

Ottawa souffre également de modifications mammaires fibrokystiques, une maladie qui provoque des douleurs, un gonflement et des bosses aux seins.

Cette maladie l’a obligée à subir des biopsies ainsi qu’une opération pour arrêter le saignement des mamelons. Cela l’a amenée à demander un dépistage du risque génétique après en avoir parlé à son médecin.

Ashley Ricks est la mère de Riley Tremblay, neuf ans, et de Jackson Tremblay, cinq ans.

Photo : Radio-Canada / Matthew Kupfer

La chirurgie constamment retardée

Ashley Ricks a montré à Radio-Canada Nouvelles messages de l’Hôpital d’Ottawa où le temps d’attente estimé pour sa double mastectomie est passé d’un à deux ans en février à deux à trois ans en août.

Elle comprend qu’elle n’est pas une priorité aussi élevée que les personnes qui luttent contre le cancer, mais elle a l’impression que la pandémie a brisé le système de santé.

Assez, c’est assez. Je ne demande pas à venir avant qui que ce soit […] qui a un cancer actif. Loin de là. Mais vivre ainsi, dans la douleur, au quotidien, n’est pas acceptable.

Une citation de Ashley Ricks

Le fait que je ne puisse parfois pas tenir mes enfants dans mes bras n’est pas juste pour moi non plus» a déploré l’Ottavien.

Contacté par Nouvelles de Radio-CanadaL’Hôpital d’Ottawa a déclaré qu’il ne pouvait pas commenter les cas individuels, mais a déclaré que les estimations des temps d’attente pour les chirurgies pourraient fluctuer.

L’Hôpital a également mentionné que les équipes chirurgicales géraient les demandes de la salle d’opération et de la clinique. tout en donnant la priorité aux patients ayant les besoins de santé les plus graves, tels que les patients atteints d’un cancer actif et d’autres cas où la vie est en danger et où le temps presse.

Selon le Tableau de bord des temps d’attente de Santé Ontario, l’attente moyenne pour toutes les chirurgies de reconstruction mammaire aux hôpitaux généraux et Bord de rivière à l’Hôpital d’Ottawa est de plus d’un an – 500 jours et 459 jours, respectivement – ​​une attente plus longue que l’objectif provincial de 182 jours. Il montre une tendance à la hausse des temps d’attente moyens depuis le printemps.

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L’Hôpital d’Ottawa a déclaré qu’il continue de tenter d’augmenter le nombre d’interventions chirurgicales afin de réduire l’arriéré créé par la pandémie. (Photo d’archives)

Photo: Radio-Canada / Jacques Corriveau

Ashley Ricks a pour sa part déclaré qu’on lui avait proposé d’aller dans un hôpital régional et de payer à l’avance l’intervention chirurgicale au Québec, mais elle a confié qu’elle ne pouvait pas se permettre ces frais, qui pourraient coûter des dizaines de milliers de dollars.

La chirurgie préventive est considérée comme facultative

L’oncologue généraliste du Centre des sciences de la santé SunnybrookDr. Nous sommes à Al-Khaifiexplique qu’une attente d’un ou deux ans est une période qui peut être remplie d’anxiété pour une personne évaluée à risque élevé.

Nous devrions proposer à ces femmes une chirurgie préventive le plus tôt possible» a plaidé l’oncologue. Comme il s’agit d’une chirurgie élective et que la plupart des établissements disposent de ressources limitées, la priorité est toujours donnée aux femmes atteintes d’un cancer actif.

Elle aimerait voir une stratégie à l’échelle du système de santé en place pour aider à gérer l’accès aux interventions chirurgicales réduisant les risques, étant donné qu’elles ne sont pas disponibles dans toutes les communautés.

Le médecin rappelle néanmoins à toutes les femmes d’envisager une évaluation des risques, car les patientes à haut risque peuvent en bénéficier, comme Ashley Ricksun dépistage plus régulier, notamment GRI.

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La mammographie est le principal outil utilisé pour détecter un éventuel cancer du sein au Canada.

Photo : Associated Press / Torin Halsey

Un dépistage accru pourrait allonger les temps d’attente

Selon la survivante et militante du cancer du sein, Ellyn Wintersl’attente pour une chirurgie préventive pourrait s’allonger parce que les modifications apportées aux lignes directrices provinciales en matière de dépistage du cancer pourraient permettre d’identifier davantage de cas actifs.

Elle se réjouit que les femmes de 40 ans et plus puissent, depuis ce mois, passer une mammographie sans avis médical, mais elle craint que le système ne soit pas prêt.

En raison de l’augmentation du nombre de dépistages, les diagnostics de cancer du sein pourraient augmenterdit Mme. Les hivers. Le système est ce qu’il est, donc je pense que les temps d’attente vont augmenter.

Bien que choisir une mastectomie préventive puisse être difficile, le fondateur du réseau de soutien de patient à patient Le projet Lyndallestime que des délais d’attente plus longs pourraient rendre la situation plus difficile pour les patients.

Vous avez finalement pris la décision, puis vous découvrez que vous n’êtes pas une priorité. C’est une pilule difficile à avaler pour quelqu’unj’étais désolé Ellyn Winters.

Avec les informations de Matthieu Cuivrede Radio-Canada Nouvelles

 
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