La saison hivernale 2024-2025 se prépare déjà. Avec le retour des températures plus fraîches, une menace plane sur la santé des nourrissons : la bronchiolite. Cette infection respiratoire aiguë se présente sous la forme d’une épidémie saisonnière. Elle débute généralement à la mi-octobre et dure jusqu’à la fin de l’hiver. Bronchiolite est principalement causée par le virus respiratoire syncytial (VRS) et touche 30 % des bébés de moins de deux ans en France. Le virus se transmet par la salive, les éternuements, la toux et les mains.
L’un des problèmes de la bronchiolite est que ses symptômes ne se manifestent pas toujours, du moins chez les adultes. Le patient peut simplement présenter le signes d’un léger rhume
avec une légère toux ou une sensation de parfaite santé. Aussi, il peut, sans s’en rendre compte, transmettre le virus à des sujets fragiles comme les nouveau-nés.
Se protéger d’une épidémie de bronchiolite
Si la vaccination est déjà recommandée pour les nourrissons, il existe deux traitements contribuant à réduire le risque d’infection chez les tout-petits. Depuis l’automne 2023, le médicament préventif nirsevimab (Beyfortus®) empêche le virus respiratoire syncytial d’infecter leur organisme. De plus, il est possible d’administrer un vaccin pendant la grossesse directement à la mère depuis septembre 2024.
Comme les bébés, personnes âgées
peut développer des formes graves de bronchiolite. Ces dernières se traduisent par un syndrome de détresse respiratoire aiguë, une aggravation d’une maladie cardio-pulmonaire ou encore l’apparition d’une pneumonie.
Une vaccination contre la bronchiolite élargie
En juillet dernier, la Haute autorité de santé (HAS) a actualisé ses recommandations. Elle étend désormais la vaccination saisonnière contre le virus respiratoire syncytial aux personnes de
75 ans et plus. « La HAS considère que le vaccin Arexvy et le vaccin Abrysvo peuvent être utilisés dans le cadre de cette recommandation. Par ailleurs, la HAS recommande la vaccination chez les sujets âgés de 65 ans et plus atteints de pathologies respiratoires chroniques (notamment BPCO) ou de maladies cardiaques. (en particulier l’insuffisance cardiaque) susceptible de décompenser lors d’une infection par le RSV »a annoncé la HAS.
L’autorité publique indépendante a indiqué que “le
vaccin Arexvy peut être administré en concomitance avec des vaccins inactivés contre la grippe saisonnière (dose standard sans adjuvant, dose élevée sans adjuvant ou dose standard avec adjuvant) et le vaccin Abrysvo avec le vaccin contre la grippe saisonnière (vaccin tétravalent, antigène de surface, inactivé, avec adjuvant)”.
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Les gestes barrières pour freiner l’épidémie de bronchiolite
Par ailleurs, Santé publique France souligne que les personnes de plus de 75 ans représentent 61 % des hospitalisations. Les décès liés au VRS concernent ces seniors dans 78% des cas. La mise en œuvre de les fameux gestes barrières reste donc essentiel pour freiner l’épidémie.
Avec un bébé à la maison, il est essentiel de se laver les mains avant et après chaque change, tétée, repas ou câlin. Santé publique France rappelle également aux parents de ne pas partager de biberons, tétines ou couverts non lavés et d’éviter les lieux publics trop confinés. En général, pensez à aérer régulièrement l’ensemble du logement. Enfin, portez un masque si vous avez un rhume, de la toux ou de la fièvre.