Certains fœtus se développent avec un handicap contre lequel on ne peut rien faire. Des malformations peuvent survenir lorsqu’il n’y a pas suffisamment de liquide amniotique autour du fœtus au fur et à mesure de sa croissance dans l’utérus. Ce sont souvent les reins qui sont gravement touchés. Les conséquences pour le nouveau-né sont souvent mortelles. Dans une approche expérimentale visant à soulager cette pathologie néonatale, les scientifiques se sont lancés dans le long chemin vers la transplantation in utero. Et cela commence par faire des expériences sur des rongeurs.
Ainsi, dans une étude pré-publiée sur la plateforme bioRxiv (non évaluée par des pairs), des chercheurs japonais de la Faculté de médecine de l’Université Jikei ont annoncé avoir transplanté du tissu rénal entre des fœtus de rats alors qu’ils étaient encore dans l’utérus, dans un monde d’abord. Selon les auteurs, il s’agit d’un premier pas qui pourrait conduire, dans le futur, à une xénotransplantation in utero de reins de fœtus de porc sur des fœtus humains. Nous en sommes encore loin, puisque même les transplantations animal-humain réalisées sur des individus adultes en sont encore à leurs débuts. Mais l’idée est de pouvoir pallier ce problème avant la naissance, afin de pouvoir sauver la vie du nourrisson qui souffre d’une malformation. Cela ne résout pas tout, car il devra alors être dialysé à la naissance.
Pour réaliser cette opération surprenante, l’auteur principal de l’étude, Takashi Yokoo explique à Nature News (…)
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