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Le cancer, sois toi

Le cancer nécessite des soins spécifiques et un suivi médical adapté, mais toutes les pratiques alternatives qui contribuent à apaiser l’esprit et à réduire le stress quotidien jouent un rôle essentiel dans la vie des personnes qui en souffrent. Les traitements spécialisés en massothérapie en font partie.

Publié le 4 octobre 2024 par Cécile Moreschi

@BV:Un massage spécialisé réduit les tensions du quotidien – Photo Adobe Stock

La nouvelle est parvenue à Johanne Latulippe, massothérapeute d’expérience qui travaille pour l’organisme Palliacco et offre également ses services au département d’oncologie et de soins palliatifs de l’hôpital de Rivière-Rouge.

Mme Latulippe révèle que la formation de base pour devenir massothérapeute au Québec nécessite 400 heures de formation, auxquelles il faut ajouter 300 heures supplémentaires de cours spécialisés pour travailler dans le domaine de l’oncologie : « On passe par toutes sortes de sujets. Il faut aussi se remettre en question, par rapport à la présence de personnes très malades, pour voir si on en est capable. » Dans son travail, elle est constamment confrontée à la mort, à la maladie et à ses répercussions sur l’entourage de la personne atteinte de cancer.

Elle ajoute que certains massothérapeutes « risquent de masser les personnes atteintes de cancer, mais il y a quand même des choses importantes à connaître et à cibler en fonction des traitements actuels, comme la chimiothérapie, la radiothérapie ou l’immunothérapie. »

Le cancer, sois toi

Mme Latulippe explique que les soins doivent être particulièrement ajustés dans le cas du cancer du sein : « Certaines femmes ont besoin de se faire enlever des ganglions lymphatiques et ce cas nous oblige à adapter notre geste de massage, au risque de créer un lymphœdème. La technique du drainage lymphatique permet d’éviter cette complication, mais tous les masseurs ne la connaissent pas. »

Elle ajoute que ce n’est pas tant l’annonce d’un diagnostic qu’il faut adapter les massages, mais plutôt les traitements qui vont suivre : « La chimiothérapie, par exemple, provoque beaucoup de dégâts sur les tissus internes et il faut dans ce cas proposer des massages plus superficiels.

Prestations pour les malades

Lors d’un massage, les personnes atteintes de cancer vivent une rupture dans leur routine : « C’est un moment qui appartient à la personne, un temps pour soi. Ce moment de repos et de détente permet d’oublier un moment la maladie. De plus, les patients se confient beaucoup. Notre écoute est précieuse. »

Il peut cependant arriver que la réception des soins change en fonction de l’évolution de la maladie et des règles : « On oublie ça la première semaine après un traitement de chimiothérapie, car les gens sont souvent en mauvais état et ne veulent pas toucher. Il est préférable de prodiguer les soins avant le traitement ou la deuxième semaine après. »

Encore trop peu de praticiens

Mme Latulippe déplore le fait que la formation soit encore privée au Québec, et donc peu abordable. Elle poursuit en racontant que, depuis 10 ans qu’elle travaille en milieu hospitalier, le service a dû constamment être augmenté en raison de la demande incessante de soins de massothérapie. De plus, même si les patients et les travailleurs de terrain comme les infirmières et les préposés apprécient ses services, « les massothérapeutes ne sont pas encore bien acceptés dans les hôpitaux. Nous n’avons pas d’ordre réglementé comme les chirurgiens ou autres praticiens. »

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