Cinq choses à savoir sur Abel Boyé, dont on célèbre les 160 ans à Marmande

Cinq choses à savoir sur Abel Boyé, dont on célèbre les 160 ans à Marmande
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1 Pourquoi il n’est pas « si célèbre »

Des portraits appréciés, pur produit des Beaux-Arts, un petit succès et des médailles obtenues grâce à ses toiles au Salon, lieu où tous les artistes voulaient être exposés à l’époque… et pourtant, la notoriété du peintre Abel-Dominique Boyé, né le 6 mai 1864 à Marmande, n’a jamais été révélé.


Son style est dit académique.

Musée de Marzelles

« En fait, il appartient à un mouvement artistique académique éclipsé par les impressionnistes. Il a vécu à l’époque qui correspond à ce que l’on retrouve au musée d’Orsay et ces peintres ont été oubliés par la recherche. Ces artistes retrouvent malgré tout un certain intérêt, comme on l’a vu avec l’exposition de Jean-Léon Jérôme à Orsay », commente Mona Lévêque. Arrivée à la tête du musée de Marzelles il y a tout juste un an, elle s’est rendue aux archives des écoles des Beaux-Arts de Paris pour préparer cette exposition.

Je ne suis pas sûr que les gens sachent que nous avions un peintre aussi renommé né à Marmande

« C’est notre métier de le réhabiliter et de le faire connaître au plus grand nombre, et pas seulement aux Marmandais. »

“Les vieux de Marmande se souviennent de lui mais, en revanche, je ne suis pas sûre que les gens sachent qu’on a eu un peintre d’une telle renommée né à Marmande et qui n’a jamais oublié la ville”, ajoute Françoise Verdier, adjointe municipale en charge. de la culture.

2 Son tableau le plus cher est…

« L’œuvre qui lui a permis d’être la mieux payée, en tout cas, est celle qu’on voit au plafond du théâtre Ducourneau à Agen. Il a reçu à l’époque 10 000 francs. Sinon, les plus connus sont « La Nymphe de Diane », « Le Crépuscule » qui est à Narbonne ou « L’Aveugle », bien trop grand pour venir au musée », explique le directeur.

3 Il avait des amis parmi les politiciens

Le Marmandais fut l’élève de Benjamin-Constant (maître de plusieurs peintres lotet-garonnais) et s’il se montra distant des artistes d’avant-garde, il sut séduire les hommes politiques. « Nous montrerons dans l’exposition qu’il avait des relations avec des Lot-et-Garonnais bien placés dans les instances gouvernementales : plusieurs ministres et bien sûr, Armand Fallières. Son tableau « Arrivée du président Fallières », que l’on retrouve au conseil municipal de Mézin, est également trop grand pour être exposé ici, mais nous en aurons une étude. »

4 Ses nus ne sont pas scandaleux

Et ses nus ? « Il en a peint beaucoup, mais ils ne sont pas scandaleux. Ils sont plutôt modestes et de petit format, contrairement à « Olympia » d’Édouard Manet, qui est considéré comme un nu brut », poursuit Mona Lévêque. Ce sujet sera abordé lors d’une conférence le samedi 4 mai à 15h

5 Il est prisé des collectionneurs

La plupart d’entre eux se sont présentés au musée. « Cela a permis de créer des liens et leurs collections complètent les nôtres. » L’un d’eux est à Pau, un autre dans le Sud-Gironde, qui achète régulièrement ses œuvres aux enchères. Les noms de certains d’entre eux apparaîtront sur des cartels.

La Ville a acquis une trentaine d’œuvres depuis décembre 2022, dont une douzaine exposées jusqu’au 22 septembre. Mais l’exposition n’est pas une présentation de ces dernières. « Nous avons construit un parcours cohérent, pas seulement un ensemble de nouvelles acquisitions. Presque toutes sont des œuvres d’art graphiques et fragiles. Un dessin ne peut être exposé plus de trois mois ; Par la suite, il part trois ans en réserve. Donc, pendant l’exposition, nous allons tourner», explique l’originale Charentaise. 18 pièces ont été nettoyées et stabilisées par un restaurateur de Pessac, en Gironde.

Exposition du 3 mai au 22 septembre, du mercredi au samedi, entrée gratuite.

Bientôt un musée rebaptisé à son nom ?

Si l’option de rebaptiser le musée Albert-Marzelles en musée Abel-Boyé est évoquée, elle n’est pas encore à l’ordre du jour. La maison qui abrite la structure est un héritage de cet ancien notaire, avec des conditions, dont l’une était de faire de ce lieu un musée. « Nous allons travailler sur le projet scientifique et culturel du musée. Mais il faut être prudent, car nous ne sommes pas qu’un musée monographique des œuvres de Boyé », répond Mona Lévêque. “Surtout, il n’est pas suffisamment identifiable, donc je n’y suis pas hostile, mais je m’entourerais d’experts pour prendre une telle décision”, poursuit Françoise Verdier. Peu visible, le musée est surtout à l’étroit dans ses murs actuels, pour accueillir certaines installations ou peintures de grand format. « Nous avons réfléchi à plusieurs chantiers, mais nous n’avons pas trouvé de solution », poursuit l’élu. Pourquoi pas la maison d’Auber de Peyrelongue, qui sera inscrite aux Monuments Historiques ?

 
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