Témoignage
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Métro-boulot-connard… Les ouvriers nous racontent leurs petits secrets et leurs gros échecs professionnels. Dans notre deuxième épisode, Léonie passe un été à bord de la compagnie aérienne, non sans prendre des risques.
Sur la base de 43 années de cotisations, les Français et les Français consacreraient quelque 70 000 heures au travail dans leur vie. De quoi commettre des actes inavoués et innommables. Aujourd’hui, Léonie (1) originaire du Sud-Ouest, 31 ans.
« A la fin de mon master, j’avais un job d’été chez Air France. Pendant trois mois, ils emmènent des jeunes comme PCB, personnel supplémentaire à bord. Nous sommes formés pendant deux semaines pour apprendre les bases du métier d’hôtesse de l’air. Pour obtenir le poste, il faut presque passer un concours : il y a des tests d’anglais, d’espagnol, de logique… Et même une journée type Koh-Lanta. Des gens ont été éliminés avant la finale.
« J’avais une immense envie de voyager. Libreville, Bamako, Tokyo, Los Angeles, Hanoï… J’ai visité des endroits où je ne serais jamais allé. A chaque escale, Air France nous conseillait de nous reposer à l’hôtel et de bien dormir. C’est ce que font les agents de bord plus âgés : ils sont sérieux. Je voulais vraiment en profiter. Lors d’une escale de vingt-quatre heures à Pékin, je suis allé voir la Grande Muraille de Chine. C’était absurde : il faut trois heures de bus pour y arriver depuis l’aéroport, trois heures pour revenir. De retour au centre de Pékin, j’avais envie de visiter les petits marchés, de dîner au restaurant… Et je me suis perdu. Je suis rentré à l’hôtel une heure avant le départ pour l’aéroport… Je suis arrivé au terminal avec de mauvais cheveux, un mauvais maquillage, des dents non nettoyées, des cheveux