Une étude réalisée dans le cadre du grand registre international de patients atteints de maladie coronarienne CLARIFY*, et qui vient d’être présentée au Congrès européen de cardiologie (Londres), révèle que les fumeurs qui arrêtent de fumer après le diagnostic de maladie coronarienne ( une fois celui-ci stabilisé) ont amélioré significativement leurs résultats cardiovasculaires, quel que soit le moment où ils se sont arrêtés.
La réduction obtenue est de -44 % du risque d’événements cardiovasculaires majeurs, dont le décès ou l’infarctus du myocarde, sur une période de suivi de cinq ans.
Pour plus de précision, la maladie coronarienne affecte les artères coronaires, responsables de l’apport sanguin au cœur. Elle est principalement causée par l’athérosclérose, qui correspond à une accumulation de plaques constituées en partie de graisse à l’intérieur des parois artérielles. Ce processus rétrécit progressivement le diamètre des artères, ralentissant ainsi le flux sanguin.
En revanche, dans l’étude, chez les fumeurs ayant seulement réduit leur consommation, le risque d’événements cardiovasculaires majeurs n’était pas modifié par rapport aux fumeurs n’ayant pas modifié leurs habitudes.
Quant à la poursuite du tabagisme après un diagnostic de maladie coronarienne, elle augmente sans surprise le risque d’événements cardiovasculaires majeurs, de 8 % pour chaque année supplémentaire de tabagisme actif.
L’année suivant le diagnostic, déterminante pour décider d’arrêter de fumer
Selon les chercheurs français qui ont mené l’analyse, le meilleur moment pour arrêter de fumer est l’année suivant le diagnostic. ” La première année après le diagnostic représente la période cruciale pour arrêter de fumer. »estimates Dr Jules Mesnier of Bichat-Claude Bernard Hospital (Paris).
Un autre résultat de l’étude était attendu : même si les fumeurs qui arrêtent rapidement bénéficient d’un risque réduit d’événements cardiovasculaires adultes par rapport aux fumeurs, ils n’ont jamais atteint le niveau de risque cardiovasculaire des patients n’ayant jamais fumé, même après des années d’arrêt du tabac.
Le Dr Mesnier ajoute : « j’J’aime dire à mes patients qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour arrêter de fumer, mais que plus tôt ils arrêtent, mieux c’est pour réduire le risque cardiovasculaire. Dire aux fumeurs qu’ils peuvent réduire de moitié leur risque de vivre un événement majeur ou de mourir, comme nous l’avons montré ici, est un message puissant. Et il ne suffit pas de réduire la consommation! »
Des mesures pour promouvoir arrêter de fumer inclure des conseils, des interventions comportementales ainsi que des traitements pharmacologiques, ou encore l’usage – temporaire – de cigarettes électroniques.
Pour en savoir plus : Gérez bien les substituts nicotiniques, pour mettre toutes les chances de votre côté !