Santé. Causes, symptômes, traitements… Ce qu’il faut savoir sur l’adénome de la prostate

Santé. Causes, symptômes, traitements… Ce qu’il faut savoir sur l’adénome de la prostate
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Des envies d’uriner fréquentes et irrépressibles, une sensation de mauvaise vidange de la vessie, comme si la vessie n’était pas complètement vidée après la miction, un faible débit d’urine… ces symptômes évoquent un adénome de la prostate, c’est à dire une hypertrophie bénigne de la glande.

Après 70 ans, environ 80 % des hommes sont concernés par cette augmentation de volume pouvant entraîner un blocage partiel du passage des urines. Un patient sur cinq ressent un inconfort et nécessite un traitement précise le professeur François Desgrandchamps, chef du service d’urologie à l’hôpital Saint-Louis (Paris).

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Le traitement commence d’abord par la prescription de médicaments. Deux familles coexistent : les alpha-bloquants qui visent à détendre les muscles de la prostate pour favoriser l’ouverture du canal urétral, et les inhibiteurs de la 5-alpharéductase qui réduisent le volume de la prostate, mais s’accompagnent de troubles de l’érection. dans 20% des cas.

Des extraits de plantes complètent parfois cet arsenal médicinal. qui parvient à soulager 90% des personnes , note le professeur Desgrandchamps. Pour les 10 % restants, la solution est souvent chirurgicale.

Chirurgie sans incision

Les opérations d’antan, qui nécessitaient une incision abdominale, sont désormais rares et réservées aux très grosses prostates. Dans la plupart des cas, l’intervention consiste à introduire un endoscope à travers le pénis puis à détruire l’adénome à l’aide d’un laser ou d’un courant électrique.

Un geste très efficace mais qui entraîne la disparition des éjaculations, ce qui contrarie certains patients, souligne l’urologue. Certains cas permettent de discuter d’une chirurgie à la carte avec le patient : en réalisant une résection partielle de l’adénome, son éjaculation peut être préservée, mais ses problèmes de miction seront peut-être moins bien soulagés.

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Enfin, une technique s’impose comme l’alternative de référence à la chirurgie : l’embolisation. Réalisée par un radiologue, elle ne nécessite ni hospitalisation ni anesthésie, décrit le professeur Desgrandchamps. Le médecin insère un cathéter dans l’artère du poignet ou de l’aine, puis le dirige vers l’artère de la prostate. Il peut alors injecter un matériau qui va obstruer certains vaisseaux de la glande et ainsi contribuer à réduire son volume de 20 à 25 %. De quoi améliorer le passage des urines et donc réduire les conséquences désagréables de l’adénome.

Éliminer les autres causes possibles

Vous réveillez-vous fréquemment au milieu de la nuit et ressentez-vous le besoin d’uriner ? Avant d’accuser un adénome de la prostate, pensez à vérifier que l’apnée du sommeil n’est pas en cause. Il représente un diagnostic différentiel très courant prévient le professeur Desgrandchamps.

Pour en être sûr, commencez à tenir un calendrier des mictions : mesurez chacune de vos mictions dans un verre doseur pendant une semaine et notez les heures de prélèvement. Dans le cas d’un adénome, le volume varie relativement peu (de l’ordre de 100 à 150 ml), de jour comme de nuit, et la fréquence est élevée. Si en revanche vous constatez que vous urinez principalement la nuit et que le volume dépasse 500 à 700 ml, votre prostate n’en est sûrement pas responsable. Il est plus probable que votre sommeil doive être étudié.

Les spécialistes pourront également rechercher d’autres causes de vos problèmes urinaires, comme une production anormale d’urine par les reins ou un problème de vessie qui vieillit également physiologiquement et peut provoquer une gêne comparable à celle provoquée par l’hyperplasie. prostate.

 
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