– Le goût du vin est aussi celui de la sueur et des doutes
Pour célébrer le lancement de son premier millésime, Montreux-Vevey Tourisme rend hommage au métier de vigneron dans un court métrage. Une approche pleine de dureté et de beauté.
Rémy Brousoz
Publié aujourd’hui à 17h12
Il y a le froid de l’hiver qui glace la main qui tient le sécateur. Ou ce ciel d’été qui s’assombrit dangereusement avant de se déchaîner sur le vignoble. Dévoilé vendredi au cinéma Rex à Vevey, un nouveau court métrage de Montreux-Vevey Tourisme célèbre Lavaux et son patrimoine viticole. Une séquence promotionnelle qui, pour une fois, se démarque des images d’Epinal où les professionnels sourient au milieu de leurs vignes baignées de soleil.
«Dans ce film, nous avons voulu partager la beauté du geste, mais aussi montrer les difficultés du métier», explique Christoph Sturny, directeur de Montreux-Vevey Tourisme (MVT). Devant la caméra, le responsable du bureau et son équipe ont posé la main sur le drap aux côtés du vigneron Blaise Duboux. Une manière engagée de marquer le lancement de la toute première cuvée MVT, élaborée par le professionnel d’Épesses et baptisée « Pure inspiration ».
Cinq heures de froid pour quelques secondes de film
Réalisée par Montreux Media Ventures, chargée d’immortaliser les concerts du festival de jazz, la séquence de deux minutes et demie retrace les étapes clés du travail de la vigne, de la taille à la dégustation. Le tournage a duré cinq jours, répartis tout au long de la saison. Et pas toujours facile. « Pour une scène, nous sommes restés cinq heures dehors dans un froid glacial », frissonne encore Christoph Sturny.
C’est parce que le film n’oublie aucun détail. Le bruit d’une feuille froissée au passage du vigneron. Les gouttes d’une averse – simulées, mais chut – se reflétaient dans les lunettes de Blaise Duboux. Une approche qui tranche résolument avec ce qui se fait habituellement. « C’est une proximité qu’on ne voyait pas auparavant », commente le vigneron. Je parlerais d’une communion entre le tourisme et les gens qui vivent ici.
Une manière en tout cas originale de mettre en valeur ce premier millésime qui se décline en deux cuvées certifiées bio : un Chasselas et un Plant Robert, un Gamay typique d’Épesses. Au total, seules 500 bouteilles sont sorties de la cave. Mais en cas de succès, l’expérience pourrait être répétée avec d’autres producteurs et d’autres cépages.
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